Cours d’orpaillage: Bien chercher dans le bedrock rocheux, tu devras!
Dernière mise à jour: 21 septembre 2020. Cet article est un résumé d’expériences de plusieurs séries de prospections aurifères réalisées pendant les saisons 2018, 2019 et 2020.
Quels sont les endroits à privilégier, pour chercher de l’or dans les bedrocks rocheux?
Voici un petit cours d’orpaillage, pour expliquer plus précisément où et comment chercher de l’or dans les zones d’affleurements rocheux de nos rivières. J’ai voulu en effet vous partager mes expériences à ce sujet.
Il y a plusieurs endroits à privilégier sur les bedrocks rocheux, pour résumer: les marmites, les failles ou rifles, les racines de touffes de plantes ou de mousses ; ils jouent tous un rôle de piège ou de concentrateurs à particules lourdes, y compris pour l’or.
Le principal avantage de chercher de l’or sur du bedrock rocheux, est qu’on n’a pas besoin d’aller à l’intérieur de la rivière pour prospecter, et aussi, contrairement aux autres type de placiers traditionnels, il n’y a pas besoin d’entamer les berges, ou terrasses ou les frayères à poissons (lieux de reproductions d’espèces à éviter dans le cadre de la prospection aurifère).
Aussi, sur le bedrock, on peut y trouver de l’or, parfois à plusieurs mètres au dessus du niveau de l’eau de la rivière proprement dite, loin du cours d’eau, car il est important de considérer le niveau des eaux lors des crues d’orages d’été ou du printemps lors de la fonte des glaces en montagne.
Je vais vais expliquer cela avec des exemples et des cas concrets, et aussi vous prouver qu’on y trouve bien de l’or dans ces types d’endroits.
Je vous invite à lire aussi un article intitulé Cours d’orpaillage – 3 indices pour trouver de l’or: hématites, objets en fer et les plombs, dans lequel j’explique l’importance de certains indices dans le cadre de la recherche aurifère.
Article écrit par: Vivien Laïlle – Téléphone: +33 (0)6 95 34 35 45 – Mail: vivien.laille@gmail.com
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SOMMAIRE:
- Introduction
- Matériel utilisé
- Qu’est ce que le bedrock (ou roche mère)?
- Failles, crevasses, rifles et aspérités dans le bedrock
- Dans les interstices entre les gros blocs d’affleurements rocheux
- Dans les riffles des feuilles d’ardoises oxydées et altérées
- Dans les affleurements de feuilles d’ardoises perpendiculaires aux flux de crues
- Touffes de racines de plantes ou de mousses sur le bedrock
- Marmites et des trous dans le bedrock
- Marmite naturelle à glaises et graviers aurifères
- Marmites artificielles: dans des trous de forages
- Marmites bizarres et étranges: avec un tronc d’arbre
- Marmites artificielles: la marmite carrée
- Conclusions
- Références
- Livres
- Vidéos
Introduction
Dans une rivière aurifère avérée, ou bien en cours d’exploration ou de prospection, étudier les zones de bedrock rocheux c’est l’assurance de trouver de l’or quasiment à coup sur!
Mais pour bien faire, il faut quand même préciser quels sont les meilleurs endroits où chercher.
Dans cet article, je vais vous partager mon expérience, et vous montrer où et comment chercher des paillettes d’or dans les endroits des rivières où le bedrock est apparent et directement accessible, soit dans le cours d’eau lui même, soit en dehors de la rivière.
Pour ma part, étant handicapé, je ne peux pas aller dans la rivière, je privilégie donc toujours les endroits au dessus du niveau de l’eau, et en général asséchés.
Il est difficile pour moi de rentrer dans les rivières, car je ne dispose d’aucune stabilité ni assurance, et je n’ai pas trouvé à ce jour des chaussures adaptées à cet usage, car je porte une talonnette.
Très souvent, les rivières des montagnes, ont des périodes de fortes eaux, et de crues, surtout pendant les périodes des orages estivaux, et pendant le printemps, lors de la fonte des neige.
Durant ces périodes, lorsque je vois que les niveaux des eaux sont élevées, j’en profite pour réaliser de nombreuses photos, ou des vidéos ; ce sont d’autant de documents d’analyses essentiels, qui me permettent d’observer par la suite les comportements des eaux sur les affleurements, le rivage, et aussi les bedrocks rocheux.
La première chose à faire, lorsqu’on recherche de l’or alluvionnaire des rivières, c’est de raisonner avec le niveau des eaux élevés, c’est à dire les niveaux des eaux des crues à son maximum.
En effet, les périodes des crues et de fortes pluies sont des moments où beaucoup de matériels alluvionnaires sont transportés par les eaux, et donc l’or lui même, et ce au delà des remaniements possibles des configurations des placiers qui peuvent être transformés d’une saison à l’autre.
Je vais donc vous présenter plusieurs endroits à rechercher en priorité sur le bedrock: les trous, rifles ou failles dans le bedrock, ensuite les touffes de racines de végétaux ou de mousses posées ou fixées sur le bedrock, enfin, les marmites creusées naturellement dans le bedrock par les forces mécaniques des eaux.
Ci-dessous: pour commencer, et pour vous prouver mes expériences, voici quelques spécimens de paillettes ou de grains d’or fins, découverts dans un contexte de bedrocks rocheux (roche mère), trouvés en Occitanie, dans le Sud Ouest de la France. Ces spécimens ci-après ont été découvert pendant la saison d’orpaillage 2019.
Matériel utilisé
Pour bien chercher l’or dans les bedrocks rocheux, j’utilise le matériel suivant:
- Cuillères: à café et à soupe,
- Couteaux pointus,
- Un crochet,
- Marteau de géologue,
- Râteau,
- Petite pelle de prospection,
- Tourne vis: plusieurs types et longueurs,
- Aiguilles de différentes tailles et épaisseurs,
- Bouteille pipette pour récupérer les sables noir, et une autre pour bien aspirer le fond des aspérité, failles ou marmites,
- Pipette,
- Pan américain classique,
- Mini pan,
- Flacons,
- Microscope binoculaire.
En général quand j’explore, je suis léger, je range tout dans un sac à dos, je ne peux pas me permettre de m’encombrer d’un matériel trop lourd et imposant.
Qu’est ce que le bedrock (ou roche mère)?
Dans cet article, il sera évoqué essentiellement le concept de bedrock rocheux, sachant qu’il existe aussi en orpaillage le concept de bedrock argileux, que je décrierai dans un prochain article.
Comment définir le bedrock, ou roche mère? Ce sont des affleurement rocheux, la base de la croute terrestre, d’une région ou d’une localité, directement visibles et accessibles, et souvent dépourvus de couche de terre ou de subrats.
La roche mère est souvent observée nue, au sol, ou en pente plus ou moins inclinée.
Le bedrock est la couche de base, sur laquelle repose toutes les autres couches: substrats, alluvions, terre, couche organique.
La roche mère est souvent composée par des roches dures, qui peuvent être: calcaire, granite, marbre, schiste, roches métamorphiques dures, conglomérat, brèche, granodiorite, basalte, diorite, amphibole, grès, gabbro, dolérite, skarn, gneiss, dolomite,… et tant d’autres.
L’or étant très lourd quelque soit sa taille (paillettes, farine, pépites, ailes de mouche, grains…), de part sa densité et son poids, il aura toujours tendance à aller plus profond dans les substrats, graviers ou alluvions, ainsi, le bedrock ou la roche mère est un obstacle à sa progression en profondeur, et il aura tendance à se poser dessus tout simplement.
Si la roche mère comprend des failles, trous, marmites, crevasse, interstices naturels, l’or aura tendance à tomber dedans, pour y être piégé, parfois pendant des millénaires ou des millions d’années.
Très souvent, les bedrocks rocheux en bordure de cours d’eau, on peut observer des objets ferreux, ou métalliques, des hématites de différents tailles, ou des gros rocher posés sur l’affleurement, ou éparses.
On peut observer des débris en fer d’activités humaines: plombs de pêche, clous, objets de maçonnerie, barres en fer, très souvent rouillés et oxydés ; ce sont des très bons indices dans le cadre de la prospection aurifère.
En effet, de part leurs masses et densités, ils sont souvent associés à l’or.
Je vous invite à lire aussi un article intitulé Cours d’orpaillage – 3 indices pour trouver de l’or: hématites, objets en fer et les plombs, dans lequel j’explique l’importance de certains indices dans le cadre de la recherche aurifère.
Dans le cas du gold sniping dans les rivières, c’est à dire les techniques d’orpaillage sous-marines au masque et au tuba, soit une recherche sous l’eau, les prospecteurs privilégient les endroits à bedrock.
En fait, ils balayent avec la main les particules fines présentes sur le bedrock qui vont s’envoler, pour laisser l’or apparent (des pépites ou de l’or en grain), ou pour mieux l’atteindre dans les failles ou les rifles de la roche mère.
⚠Dépolluez les sites de prospection!
Oui, trouver des objets en fer rouillés, des plombs de pêche, c’est la bonne occasion pour les ramasser et pour dépolluer les sites des rivières des résidus des activités humaines!
Donc en tant que orpailleurs, ou prospecteurs, vous avez le devoir de ramasser ces types d’artefacts et de dépolluer les sites de prospection! Et il faut bien qu’il y en ai qui le fasse!
Du coup, pour justifier la pratique de l’orpaillage, on nous demande à nous, les prospecteurs, de ramasser les déchets des autres, pour résumer! Cela est nécessaire? Surement et sans aucun doute!
Ce ne sont pas forcément les chasseurs et les pêcheurs qui le feront, cela étant dit au passage! Surtout quand on compte le nombre de plombs de pêche ou de douilles de cartouches que nous trouvons dans nos fonds de pans ou de batées… Certains de part leurs réflexes et habitudes sont nuisibles pour l’environnement, tout simplement.
Les vrais prospecteurs et orpailleurs traditionnels sont surement plus écologistes et plus respectueux vis à vis de la nature, de l’histoire, du patrimoine, de l’environnement et des espèces animales que certaines autres activités plus dangereuses et nuisibles comme la pêche et la chasse.
Pourquoi? Parce qu’ils enquêtent, ils cherchent, ce sont des scientifiques, des chercheurs ; ils ne font pas cela pour le profit, mais pour le plaisir de la recherche, tout simplement ; ils ne sont pas intéressés par l’aspect quantitatif!
En outre, petite parenthèse: on nous interdit beaucoup de choses à nous les orpailleurs, on nous montre du doigt, et pourtant nous sommes très peu nombreux en France, voire largement minoritaires, contrairement aux pêcheurs et aux chasseurs, qui pullulent dans la nature et en très grand nombre.
Alors bien évidemment, il y aura toujours 4 ou 5 imbéciles, qui vont faire les gros abrutis et qui ne respectent rien, et qui sont des gros bourrins. Mais rappelons que lorsqu’on recherche, on doit le faire ailleurs que dans les endroits déjà connus! A force d’aller prospecter agglutinés ou en groupe toujours dans les même endroits connus et reconnus, et bien oui, cela fait désordre pour la nature! Et après, le pseudo écolo-bobo du dimanche, et ben, il n’est pas content!
Il faut admettre que 200 clampins qui creusent toujours des trous aux mêmes plages, frayères, berges et terrasses pendant les quelques mois ou semaines de la saison d’orpaillage, « parce que c’est écrit dans les textes et la littérature qu’il y en a ici« , cela a un autre impact que s’ils étaient disséminés à chercher ailleurs en des lieux inconnus et inexplorés…
La vraie recherche de l’or, c’est chercher dans l’inconnu ce que nous ne savons pas… et pas ce que nous savons déjà… C’est ainsi que de grandes découvertes peuvent se faire: développer sa curiosité et expérimenter.
Demandez aux vieux briscards de l’orpaillage, aux vieux prospecteurs expérimentés, ils vous le confirmeront! D’autant plus qu’il y a de l’or très loin des rivières et des cours d’eau, en affleurements rocheux, il y a largement de quoi faire des recherches, et ce partout en France.
Je souhaite rappeler à tous qu’il y a tout de même 1,173 million de chasseurs “actifs”, c’est-à-dire en possession d’un permis de chasse valide en 2019 en France et plus de 1,5 millions de pêcheurs en France enregistrés. Nous les orpailleurs nous sommes entre 2500 et 5000 individus passionnés… peut être 10 000, et alors? il faut donc reconsidérer le contexte, les proportions et le « stress environnemental« !
Sous prétexte que notre passion est marginale, et bien on se fait saquer par des troubles-fêtes ou des brises-joies… qui bien souvent ne comprennent rien à l’art martial de la prospection aurifère, ni à son Histoire ou Patrimoine.
Tout cela ne sont que des prétextes pour nous importuner et nous empoisonner la vie (pour rester poli)… Cette vaste mascarade est très agaçante, très bruyante et très laborieuse. C’est du vacarme qui empêchent de faire des vraies découvertes en géologie et minéralogie.
D’autant plus que dans certaines régions de France, la pratique de l’orpaillage est ancestrale, millénaire et a toujours existé depuis l’époque de l’Antiquité, et même avant!
L’orpaillage traditionnel c’est une pratique culturelle, et c’est du patrimoine, un savoir-faire! Cela fait parti de notre Histoire à tous.
Failles, crevasses, rifles et aspérités dans le bedrock
Le bedrock, ou roche mère, présente toujours, à cause de l’érosion perpétuelle et des actions mécaniques des éléments: des failles, des aspérités, des rifles, ou des crevasses. En cas de crues, et de montées des eaux, ce sont des pièges à or à forts potentiels.
Ci-dessous: voici 3 croquis à retenir, qui expliquent le concept de « piège à or dans le bedrock »: les dénivelés verticaux, les crevasses et les rifles. Je vous recommande de bien retenir ces croquis.
Il est important, en prospection aurifère, de bien prendre son temps, afin de récolter un maximum de substances alluvionnaires, et aussi de creuser le plus profond possible, dans le bedrock.
En outre, il faut bien débourber les matériaux, en procédant au lavage au pan, gold claw ou à la batée ; les argiles retiennent l’or comme une colle, cependant, il faut bien dissocier les argiles de l’or pour les enlever pendant le lavage.
Le débourbage est une étape essentielle, si vous ne le faites pas convenablement, vous pouvez potentiellement perdre de l’or.
Ci-dessous: des chaos et dépôts de gros rochers sur le bedrock sont d’excellents endroits pour prospecter. Ils jouent le rôle de sluices et de rampes naturels géants, et sont d’excellents pièges à or! Ici au Québec. Des illustrations de mon ami prospecteur Jérôme GEMME. Photo: Jérôme GEMME. Droits réservés.
Dans les interstices entre les gros blocs d’affleurements rocheux
Ayant abandonné définitivement les plages et les frayères, pour des raisons évidentes de préservation des biotopes, je préfère les endroits plus chirurgicaux et restreints, sur bedrock riches en failles, crevasses, riffles et interstices qui demeurent pour ma part des endroits de prédilection.
Certains affleurements de roches mères ou de bedrock, au dessus du niveau des cours d’eau des rivières, subissent les caprices du temps et des érosions.
La conséquence de ces phénomènes immuables, est l’apparition de crevasses, de riffles, de failles ou d’interstices au sein même des bedrocks, et qui vont avoir tendance à se remplir d’alluvions, de graviers et de substrats grâce aux crues successives au fil du temps et des années.
Les bedrock se désagrégeant, il vont faire apparaitre parfois des blocs plus ou moins larges et grossiers, empilés, ces types de configurations géologiques nous intéressent grandement.
Je vous présence ci-dessous un exemple de cas d’étude, qui démontre l’intérêt de chercher dans ces genres d’endroits, pour la prospection aurifère.
Comme on peut le voir ici, les riffles et les failles sont remplies de graviers, sables et alluvions aurifères. On les récurant avec un crochet, une spatule et des cuillères, il est possible d’en récurer les contenus pour les laver au pan ou à la batée, et récolter les sables noirs aurifères. Une autre vue de crevasses et d’interstices entre des blocs de gros rochers en érosion. Nous voyons ici des pièges à or potentiels.
Sur ce cliché photographique, on voit bien les alluvions et les graviers présents et débordant de la faille entre les 2 blocs. Parfois les crevasses et failles peuvent être profondes sur 30 à 50 cm! Encore un exemple d’interstice qui mérite d’être vidé au crochet, pour en laver le contenu au pan ou à la batée.
Sur cette photographie: 2 autres grain d’or fin, découverts suite au lavage au pan américain d’alluvions en provenance des failles et des espaces entre les gros blocs de roches qui constituent l’affleurement. Une vue plus rapprochée et détaillée des 2 grains d’or fin trouvés ce jour là. Ce sont des beaux spécimens d’or précipités.
Ci-dessous: des magnifiques exemples et spécimens de grains et de paillettes d’or fin en provenance des substrats alluvionnaires aurifères présent entre les failles, riffles et interstices provoqués par les séparations des bloc de roches qui composent l’affleurement rocheux de bedrock.
Dans les riffles des feuilles d’ardoises oxydées et altérées
Les feuilles des ardoises pyriteuses oxydées et altérées contiennent des espaces ou des interstices, dont les riffles tendent à accueillir des petits galets, alluvions ou graviers.
Pendant les crues successives, ces affleurements rocheux d’ardoises, en général submergés durant ces périodes, vont se remplir de matériaux et d’alluvions.
Bien souvent très érodés et altérés, les fragments de feuilles d’ardoises, qui seront emportées par le courant, peuvent être retirées facilement à la main.
Les prospecteur bien avisés s’intéresseront à ces type de riffles naturels, surtout s’ils sortent directement de la roche mère, et s’ils baignent dans des sables.
Je vous présente ci-après un cas d’exemple.
Ci-dessous: une modélisation 3D de riffles d’ardoises sur bedrock ardoisier, réalisé par photogrammétrie, à partir de plusieurs photographies assemblées.
Lien vers le modèle 3D des riffles d’ardoises ici: https://p3d.in/IIqh8
Lien vers la galerie de modèles 3D exposés par Goldsnoop ici: https://p3d.in/u/goldsnoop
Ci-dessous: quelques exemples concrets de paillettes et de grains d’or découverts dans des riffles d’ardoises altérées et oxydées.
Dans les affleurements de feuilles d’ardoises perpendiculaires aux flux de crues
Pour ceux qui connaissent et utilisent déjà les rampes de lavages ou sluices, il faut savoir que la nature fait bien les choses, et qu’elle procure aux prospecteurs des affleurements naturels qui utilisent les mêmes caractéristiques physiques, et qui jouent le même rôle.
Je pense tout particulièrement aux affleurements de riffles des feuilles d’ardoises, dont les interstices, séparations et failles jouent un rôle de tapis passif naturel, procurant un effet venturi propice au piégeage des particules d’or.
Ci-dessous: une vidéo qui présente un exemple de prospection aurifère dans des riffles de feuilles d’ardoises. Lien ici: https://youtu.be/mzMevWi1b9o
De nombreux affleurement de schistes ardoisiers, perpendiculaires aux flux des eaux des cours d’eau, sont émergés la plupart du temps, sauf pendant les périodes de crues printanières ou des épisodes d’orages d’été.
D’ailleurs, si on observe bien de plus près, vous pourrez observer entre les interstices des feuilles d’ardoises, des petits galets, graviers, des sables et des alluvions qui s’y sont logés au fil des crues successives au fil des ans.
Ces types de configurations géologiques favoriseront l’accumulation de matériaux lourds, et tendront à recevoir des particules d’or, de manière naturelle.
Une autre vue d’affleurement composé de feuilles d’ardoises, dont les riffles et les interstices tendront à récupérer des matériaux lourds. Ce sont des pièges à or potentiels à ne pas négliger. Comme on peut observer sur ce cliché photographique, on remarque la présence de graviers et de petits galets coincés entre diverses feuilles d’ardoises. Celles-ci, signalons le, sont orientées dans le sens opposé du courant des flux de crues.
En lavant délicatement et individuellement chaque ardoises recto/verso, et en frottant bien celles-ci, on peut récupérer les alluvions pour les laver au pan ou à la batée. Ces substrats, une fois concentrés et lavés, ont révélé la présence de paillettes et de grains d’or fins. Entre les feuilles d’ardoises on observe un substrat composé de glaises, de sables, et des petits graviers. Dans le cas étudié, ces alluvions sont aurifères et contiennent des particules d’or.
Ci-dessous: des exemples concrets de paillettes et de grains d’or découverts entre des riffles et interstices constitués par des feuilles d’ardoises d’un affleurement rocheux émergé, après un lavage au pan américain des substrats alluvionnaires.
Touffes de racines de plantes ou de mousses sur le bedrock
Ce ne sont pas mes endroits favoris pour prospecter, car je fais en sorte d’éviter ces configurations (pour préserver le biotope), mais il faut toutefois admettre qu’on y trouve souvent des particules d’or dans les touffes de racines, les mousses, ou les touffes de végétations enracinées ou proliférant sur les bedrocks rocheux.
Je préfère largement: les marmites, les riffles, les failles, et les interstices dans le bedrock. Car je trouve plus responsable de ne pas altérer la végétation en règle générale dans le cadre de la prospection.
Les touffes de végétaux, les amas de mousses, les îlots d’herbes posées sur le bedrock, sont des pièges à or car ils accumulent dans leurs racines des sables avec des métaux lourds dont l’or ; ils agissent comme des moquettes de rampes ou du miner-moss naturel.
Très souvent, les sables des racines sont fins, denses, et riches en sables noirs, plombs et petits objets ferreux rouillés.
Lorsque je procède à ce type de recherche, je préfère disposer de touffes de racines très sèches, cela permet, en brisant celles-ci, de récupérer plus facilement les sables et les alluvions, on peut aussi « battre » les racines pour faire tomber les alluvions dans un saladier, puis je lave au pans.
D’autres prospecteurs vont briser les racines dans un sceau avec de l’eau, puis laver ensuite le contenu des alluvions au pan dans un second temps.
Il vaut mieux laver les contenus en plusieurs fois, et ne pas charger trop le pan (remplir à 1/2 ou 2/3 est suffisant), cela permet de mieux récupérer les sables noirs.
Pour affiner ce sujet, je vous invite à consulter un article que j’ai rédigé dernièrement et intitulé: Test d’un échantillon de touffes de racines d’herbes, prises sur du bedrock, qui présente un cas d’étude et de recherche concret dans une moquette d’herbe prélevée directement sur de la roche mère.
Marmites et des trous dans le bedrock
Ci-dessous: Un tutoriel vidéo qui présente le cas d’une étude de prospection aurifère dans une marmite riche en glaises et en hématites, placée dans un bedrock rocheux au dessus du niveau du cours d’eau. La vidéo présente aussi une méthode de lavage au pan américain. Lien ici: https://youtu.be/mrlm7TBHg08
Une marmite du diable ou marmite de géant (ou simplement marmite ou chaudron) est une cavité naturelle plus ou moins cylindrique percée dans la roche par d’anciens cours d’eau, généralement torrentueux, drainant des galets ou du gravier, ce qui favorise l’érosion tourbillonnaire (phénomène appelé marmitage).
Le même phénomène au niveau des littoraux donne naissance à la marmite d’érosion, microforme apparaissant dans les zones parsemées d’écueils et de brisants, lorsque le régime des vagues et des courants se transforme et passe des mouvements longitudinaux à des mouvements tourbillonnaires irréguliers.
Dans le midi de la France, on utilise plutôt le terme d’origine occitane oule, ou parfois, improprement, gour.
Marmite naturelle à glaises et graviers aurifères
Je vous présente maintenant le cas particulier d’une marmite contenant des graviers, alluvions, et glaises aurifères, située sur un bedrock rocheux, à 2 m au dessus du niveau du cours d’eau.
La marmite qui est décrite ici se remplie pendant les crues printanières depuis des années ou des siècles, et vu la qualité des substrats aurifères et la quantité des paillettes et des grains d’or trouvés, elle n’avait pas été vidée ou lavée depuis très très longtemps (sans doute jamais).
C’est un excellent cas d’école, car elle contient tout ce qu’une bonne marmite aurifère doit contenir: c’est à dire de la bonne glaise et de la bonne argile bien collante et gluante, mais aussi des objets en fer rouillés, des plombs de pêche et des hématites!
Enfin, c’est une marmite discrete, que je n’ai révélé qu’en creusant, car j’avoue que je pensais au départ qu’il s’agissait d’un simple un petit dépôt de matériels et de substrats alluvionnaires (à cause de la présence de fer notamment).
Ci-dessous: une vue en 3D de la marmite aurifère étudiée, ici grâce à la technique de photogrammétrie, qui procure l’intérêt d’obtenir un rendu 3D réaliste et détaillé. Comme on peut le voir, à premier abord, on pense plus à un dépôt d’alluvions et de graviers, qu’à une marmite. Celle-ci ne s’est révélée qu’en creusant les substrats. Je ne m’y attendais pas du tout!
Lien vers le modèle 3D de la marmite aurifère ici: https://p3d.in/jlybW
Lien vers la galerie de modèles 3D de Goldsnoop.com: https://p3d.in/u/goldsnoop
Dans le cas de cette marmite, il y a à moment donné, une base en argile jaune très compacte, elle aussi aurifère (ce n’est pas systématique, le seul moyen d’être sur et de laver au pan ou à la batée en débourbant correctement). La glaise alterne différentes couches d’argiles jeunes, vertes, bleues et grises, jusqu’au fond. J’ai été très surpris d’observer le contraste des glaises au niveau des couleurs! Elles sont aurifères mais en propositions variables non uniforme.
Ci-dessous: des exemples de paillettes et de grains d’or découverts dans la marmite étudiée ici en guise d’exemple. Il y a de l’or précipité, de l’or cristallisé, de l’or dendritique, de l’or boursoufflé, de l’or plié, de l’or en flaque d’eau. Des particules aux origines, histoires et provenances différentes. Certaines ont été formées in-situ dans les glaises ou substrats de la marmite, par phénomène de précipitation, pendant des dizaines ou centaines d’années. Les bactéries jouent un rôle essentiel dans la formation des particules d’or au sein des cours d’eau en général.
Il est toujours impressionnant de découvrir et de constater l’infinie variété des formes des grains et des paillettes d’or! Celles-ci ont été trouvées dans la couche de gravier aurifère de la marmite (premier 1/3 supérieur). Une autre constellation de paillettes et de grains d’or découverts dans la marmite étudiée. Ces particules d’or plus fines ont été trouvées dans la couche inférieure de la marmite, constituée de glaises aurifères.
Je vous propose de consulter l’article consacré à l’étude de cette marmite décrite ci-dessus et intitulé: Une marmite à graviers et glaises aurifères dans du bedrock rocheux.
Marmites artificielles: dans des trous de forages
Le BRGM réalisant souvent des relevés d’échantillons de roches par carottages depuis les années 50’s partout en France, il arrive parfois de découvrir des trous de forages, comme on peut le voir ci-dessous.
Lorsque je réalise des repérages de futurs sites à explorer, je recherche en priorité les affleurements de bedrocks rocheux et surtout, des endroits où il y a des marmites de différentes tailles.
Certaines rivières ont peu de marmites, et d’autres peuvent en avoir beaucoup, cela dépend de la géologie de la localité étudiée, et de la configuration des lieux.
Chercher de l’or dans les trous naturels ou artificiels dans le bedrock, dans les rivières aurifères, c’est a garantie de trouver de l’or à coup sûr!
Je vous invite à lire un article que j’ai publié en 2019 intitulé: De l’or alluvionnaire dans des petites marmites de bedrock ardoisier, dans lequel je présente les résultats d’une de mes recherches dans des anciens trous de forages de roche mère (l’exemple présenté ci-dessus).
Il est toujours très attrayant de chercher dans les trous et les marmites dans le bedrock, à sec ou immergé, car on peut faire des belles découvertes: gros grains, or gros, pépites, pièces, bijoux anciens en or, artefacts ou objets insolites.
Pour ma part, je préfère opérer en dehors du niveau du cours d’eau.
La seule difficulté est d’en trouver des facilement accessibles! Il faut bien ouvrir l’oeil.
Marmites bizarres et étranges: avec un tronc d’arbre
Voici maintenant un exemple particulier, que je n’avais jamais vu auparavant: une marmite avec un vieux tronc d’arbre mort coupé en son sein.
Les graviers, sables et alluvions aurifères contiennent dans ce cas des paillettes et des grains d’or ; la configuration fait qu’il s’agit ici d’un excellent piège à particules d’or.
Ci-dessous: une modélisation 3D de la marmite avec les vestiges d’un ancien troc d’arbre. Ici la vue en 3D a été réalisée avec un procédé de photogrammétrie 3D, à partir de prises de vues photographiques et d’un bon logiciel de calcul prévu à cet effet.
Lien direct vers le modèle 3D ici: https://p3d.in/vybXu
Lien vers la galerie 3D de Goldsnoop.com: https://p3d.in/u/goldsnoop
Ci-dessous: des vues de modélisation 3D, réalisées par la technique de photogrammétrie, à partir d’un lot de plusieurs photos, sur différents angles de prises de vues. Une fois traitées, assemblées, par des calculs complexes, et grâce à des logiciels spécifiques, nous pouvons alors obtenir un modèle 3D fidèle, précis et réaliste.
Pour réaliser ce travail de modélisation 3D, j’utilise les logiciels Alicevision Meshroom, Agisoft Metashape ou encore Regard3D. Mais il en existe d’autres.
J’apprécie tout particulièrement le logiciel de photogrammétrie Agisoft Metashape parce qu’il me permet d’exporter très facilement un modèle en 3D directement texturé, même si ce logiciel est une licence payante.
La génération de modèles 3D par photogrammétrie requiert une grande puissance de calcul (GPU et CPU), et aussi beaucoup de mémoire RAM ; les calculs peuvent durer parfois plusieurs jours selon la complexité du sujet et du nombre de photographies utilisées!
Notez aussi que la photogrammétrie 3D permet de couvrir des grandes surfaces de sites à cartographier ou explorer, et cette technique procure l’avantage de pouvoir visualiser et étudier un site de prospection pour éventuellement y revenir ultérieurement.
Cela fonctionne parfaitement avec un simple smartphone, un appareil photo numérique à large focale, ou bien avec un drone.
Marmites artificielles: la marmite carrée
Parfois sur certains affleurements de bedrocks horizontaux, on peut trouver des marmites carrées, qui sont en fait des trous artificiels, qui étaient jadis destinés à recevoir un poteau en bois.
Tout comme les marmites naturelles, de telles marmites sont intéressantes à étudier pour le prospecteur, car celles-ci peuvent renfermer des matériaux lourds, comme par exemple des objets en fer rouillés, des plombs, des hématites et aussi des particules d’or (grains ou paillettes).
Elles peuvent constituer d’excellents pièges à or, surtout si elles contiennent de la glaise ou des argiles gluantes et collantes.
Cele peut valoir la peine d’y effectuer quelques tests de prélèvements au pan.
Ci-dessous: la marmite carrée contient des objets en fer rouillés et aussi des belles hématites de grandes tailles. Dans certains cas, ces éléments peuvent être des indices à ne pas négliger dans le cadre de la prospection aurifère (même si cela n’est pas forcément systématique).
Dans cette marmite carrée: présence d’objets en fer rouillés. … et aussi des belles hématites. Fer rouillés et hématites (ainsi que les petits plombs de pêche) sont des indices majeurs à ne pas sous-estimer en prospection aurifère.
Ci-dessous: une vidéo d’un test de grillage et de concassage d’hématites, puis lavage au pan des concentrés. Lien ici: https://youtu.be/23rj3JqghaY
Je vous invite aussi à lire cet article intitulé Est ce qu’il y a de l’or dans les hématites?, que vous pourrez consulter ici: https://www.goldsnoop.com/2020/12/20/est-ce-quil-y-a-de-lor-dans-les-hematites/
Conclusions
Dans cet article, je vous ai montré plusieurs exemples concrets de recherches aurifères dans le bedrock: les failles et interstices, les touffes végétales, puis les trous ou marmites ;
Personnellement, pour ma part, je préfère privilégier les recherches dans les marmites, les trous, les interstices et les failles dans le bedrock, cela est bien plus raisonnable que les touffes végétales.
En effet, travailler les touffes végétales et les moquettes de racines ou de mousses sur le bedrock présente l’inconvénient de devoir affecter la végétation, qui, dans certains cas, méritent qu’on les laisse tranquille.
C’est la raison pour laquelle je recommande des méthodes « douces » en cherchant en priorité dans les trous, les failles, les crevasses et les marmites dans le bedrock.
Lorsqu’on creuse et qu’on atteint le bedrock, dans le cadre de la prospection aurifère, par exemple dans une terrasse, ou une berge, ou une plage à galets, il est intéressant de bien récupérer les substrats d’alluvions, de sables et de graviers très proche de la roche mère, pour les laver au pan ou à la batée.
Bien souvent, lorsqu’on atteint le bedrock rocheux, sous plusieurs couches de substrats, il y a a de grande probabilité de trouver de l’or, surtout dans un environnement fluvial.
A vous maintenant de chercher!
⚠ Mais attention! N’oubliez pas les règles de bons usages, comme reboucher vos trous, remettre les sites de prospection en état, ne laisser aucune trace de votre passage, c’est la base de toute prospection! Soyez responsables si vous voulez que ce loisir perdure!
Ci-dessous: des exemples de concentrés de sables noirs, et aurifères, une fois les alluvions et graviers lavés, dans un contexte de prospection dans un bedrock rocheux. Obtenir ce type de résultat est en général un très bon signe pour un prospecteur. Je récupère et conserve toujours les concentrés de sables noirs, pour pouvoir les ausculter, parfois plusieurs mois après la prise de l’échantillon. Souvent, pendant l’hiver, je les observe bien, en prenant le temps.
Du sable noir… Et du sable noir… Il manque beaucoup de filles dans le monde de l’orpaillage!… Elles sont aussi fortes que les garçons!…
Références
Livres
Géologie:
- Il y a cet excellent guide intitulé Quelle est cette roche?, qui permet d’identifier 150 roches et minéraux différents, un livre poche très illustré, écrit par Tom Jackson, des éditions Larousse, disponible sur le site web de la Fnac, et à mettre dans votre sac à dos pendant vos explorations: https://livre.fnac.com/a7891570/Tom-Jackson-Quelle-est-cette-roche
Orpaillage:
- Je vous recommande aussi la lecture attentive du livre sur l’orpaillage de P. Proust, datant de 1920, intitulé Prospection, gisements, extraction de l’or, des éditions Gauthier-Villars et Cie. Livre disponible ici: https://www.goldsnoop.com/2019/05/14/pdf-lor-prospection-gisements-extraction-ecrit-par-georges-p-proust-1920/
- Le livre français édité par le BRGM et écrit par Christian Guiollard, et intitulé le Guide pratique du chercheur d’or en France, cet ouvrage est une référence. Il y a un large chapitre de cours sur l’or alluvionnaire. Je vous recommande tous les livres de cet auteur qui est aussi historien des mines d’or française. Livre disponible à l’achat sur le site de la Fnac: https://livre.fnac.com/a1540001/Pierre-Chistian-Guiollard-Guide-pratique-du-chercheur-d-or-en-France
Vidéos
- Une vidéo de Pionner Pauly, un prospecteur outre atlantique, qui présente de la recherche d’or dans des crevasses de bedrock: https://www.youtube.com/watch?v=KeLmnPY51Gc
- Une vidéo de Dan Hurd, le célèbre orpailleur outre Atlantique, intitulée 4 tricks for finding gold on bedrock, qui présente 4 astuces pour trouver de l’or dan de la roche mère en rivière: https://www.youtube.com/watch?v=yGtVaOr6uBs
- Une autre vidéo de Pionner Pauly, intitulée Gold Nuggets Just Sitting On Bedrock,sur la recherche de pépites d’or sur le bedrock: https://www.youtube.com/watch?v=ao5E7Xt52ck
- Le chercheur d’or whex whex présente des cours de vidéo d’orpaillage qu’il faut voir absolument ; ici une vidéo sur les marmites et les failles, avec une explication de l’effet venturi, une vidéo en langue française. Sa chaine Youtube est ici: https://www.youtube.com/channel/UCTaVyJsgYkRJ-apXAOFSjsQ
- Une autre vidéo du prospecteur Gold Addict, qui montre la recherche de paillettes d’or dans une marmite: https://www.youtube.com/watch?v=cKTgkynAQzE
- Une vidéo du prospecteur Golden Submarine, spécialisé dans le gold sniping, ou la recherche de l’or sous les eaux des rivières (au masque et au tuba), et intitulée Sniping trouver de l’or facilement dans une faille ou marmite: https://www.youtube.com/watch?v=sbqZOQAh3TY
- Une vidéo de l’orpailleur Or de Ma Vue dans laquelle il montre une recherche de paillettes d’or dans une marmite en rivière, en utilisant une pompe manuelle: https://www.youtube.com/watch?v=NrgDs2HyXoU
- Le bedrock rocheux est aussi valable en bord de mer, sur le littoral ; voici un exemple de recherche aurifère dans des boues grises bleutées, posées sur du bedrock rocheux, en Bretagne au bord de l’Océan Atlantique, par le prospecteur Athos Hellgoth. Disponible ici: https://www.youtube.com/watch?v=gu6GR3Lc0x0&list=UUAUGvqd9Zaski4MWoYi1etg&index=61
- Une vidéo du prospecteur Or de Ma Vue, intitulée De l’or coincé dans la roche prospection d’une rivière: https://youtu.be/sov0W6Nu_g8
- Une autre video de Or de Ma Vue, intitulée Des grains d’or sur le bedrock: https://youtu.be/wFSNayS2qY0
NB. Pour des raisons évidentes de préservation des lieux sauvages et des biotopes, je ne divulguerai pas les localisations précises de mes recherches. Car je tiens à conserver en l’état et à l’abris des curieux, des touristes, des fâcheux, de vénaux ou des mercantiles ces endroits magnifiques et magiques.
Si vous orpaillez, rebouchez vos trous! Ne laissez aucune trace de votre passage! Respectez la nature.Orpaillez de manière responsable.
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