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Histoire de l’orpaillage en Ariège : de l’Antiquité à la Ruée vers l’or (1)

Article publié dans LA DÉPÊCHE DU MIDI, Ariège, dans la rubrique Ariègoscope. Le mercredi 24 juillet 2024. Auteur : Gilles RIVIÈRE

PARTIE 1. L’ORPAILLAGE ET LA PROSPECTION AURIFÈRE SONT DES ACTIVITÉS CULTURELLES ET ANCESTRALES DANS LE DÉPARTEMENT. LA DÉPÊCHE DU MIDI VOUS PROPOSE DE VOUS REPLONGER DANS CETTE GRANDE AVENTURE, PARTIE INTÉGRANTE DE L’HISTOIRE ARIÉGEOISE…

Merci à Gilles Rivière pour nos discussions, pour sa bienveillance et pour nos partages forts intéressants !

Histoire de l’orpaillage en Ariège : de l’Antiquité à la Ruée vers l’or. Article publié dans LA DÉPÊCHE DU MIDI, Ariège, dans la rubrique Ariègoscope. Le mercredi 24 juillet 2024. Auteur : Gilles RIVIERE
Histoire de l’orpaillage en Ariège : de l’Antiquité à la Ruée vers l’or. Article publié dans LA DÉPÊCHE DU MIDI, Ariège, dans la rubrique Ariègoscope. Le mercredi 24 juillet 2024. Auteur : Gilles RIVIERE

Contenu de l’article :

Vivien Laille, prospecteur passionné, commence son récit avec une certaine réserve. Formé dès ses 15 ans par un orpailleur expérimenté, dans une vallée du Couserannais dont il préfère taire le nom, il explique avec prudence : « Cette discrétion est nécessaire pour protéger le milieu naturel, des chercheurs d’or peu scrupuleux et irrespectueux. L’exploitation est d’ailleurs strictement interdite aujourd’hui. Seule une partie du Salat, entre Saint-Girons et Saint-Lizier peut, après autorisation préfectorale, être prospectée*.»

« L’Ariège, poursuit-il, selon une étymologie gauloise, tirerait son nom de l’orpaillage que les Gaulois y pratiquaient : Aurigera, signifiant qui produit de l’or’. D’autres, préfèrent la version romaine : Arregare, ‘La rivière qui coule et arrose’.»

Deux versions pour une même origine, celle des peuples autochtones et celle des envahisseurs.

Les Gaulois, maîtres orfèvres, exploitaient activement les rivières aurifères de la région.

Pour les Romains, cette richesse constituait une grande réserve d’or, comparable à un Eldorado comme le Mexique ou le Pérou pour les conquis-tadors.

De nombreux cours d’eau du sud de la France étaient exploités dès l’Antiquité, l’Aude, le Gard, le Tech, et particulièrement l’Ariège, le Salat et ses affluents.

Sous le comté de Foix, la prospection minière était répandue et une permission de 1476 autorisait les Ariégeois à récolter l’or sans contrepartie.

Ce privilège fut retiré en 1607 sous Henri IV au profit de l’Hôtel des monnaies de Toulouse qui accordait ce droit, au nom du roi.

Cependant, même si, en 1750, il fut apporté 18 kg du précieux métal, l’Hôtel des monnaies ne récupérait qu’environ un dixième de l’or ariégeois récolté, le reste étant acheté, par des marchands, aux prospecteurs et paysans.

Cet or, souvent transporté clandestinement à travers les cols pyrénéens, faisait l’objet d’une contrebande importante avec l’Espagne.

Il fut donc décidé de créer un bureau à Pamiers, administré par un inspecteur, Le sieur Pailhès ;

Cet homme de science, qui a rédigé de nombreux documents sur la recherche aurifère en Ariège, affirmait que « les ramasseurs d’or de l’Ariège et du Salat sont les plus adroits de l’univers »:

C’est la Révolution française qui a porté un coup fatal à l’orpaillage, en instaurant dès 1791 un droit de concession étatique.

Les propriétaires terriens reprirent leurs droits et chassèrent les orpailleurs, souvent des pauvres gens qui voyaient là un complément de revenu.

Ainsi, les femmes des bergers faisaient tremper, dans l’eau des torrents, des peaux de mouton, qui retenaient les particules d’or, qu’elles récupéraient ensuite au prix d’un travail fastidieux. Cette reprise en main entraîna une paupérisation de la population.

Nombre d’orpailleurs ariégeois émigrèrent, sur les traces des montreurs d’ours et des colporteurs aux États-Unis. Leurs compétences, leurs savoir-faire les avaient précédés et ils participèrent, activement, à la « ruée vers l’or », la conquête de l’Ouest américain.

Ces nouvelles prospections, ces gisements du nouveau monde, hautement productifs, provoquèrent un effondrement des cours qui signifia la fin de la rentabilité de l’exploitation aurifère de notre région.

Le dernier orpailleur de métier, Joseph Dufour, s’éteignit en 1892 à Pamiers.

S’éteignit aussi le double rr de l’Arriège – qui s’écrivait ainsi jusqu’au XIXe siècle -, et qui a peut-être perdu son R avec son or.

Auteur : Gilles Rivière

*Autorisation soumise à des conditions très strictes, rarement accordée.

Sources documentaires : association Paléo-Art, Claude Moune, Michel Galy, Vivien Laïlle.

Site web : https://www.goldsnoop.com/

Facebook de l’association Paleo-art : https://www.facebook.com/groups/1487090231477903

Lire aussi la deuxième partie ici :

Voir la conférence complète en vidéo : Conférence – Histoire Orpaillage Ariège 09 – LES CHEMINS DE LA CONNAISSANCE 2024 – Goldsnoop.com – durée 1 h

La fabuleuse aventure de l’histoire de l’orpaillage en Ariège :

Conférence – Histoire Orpaillage Ariège 09 – LES CHEMINS DE LA CONNAISSANCE 2024 – Goldsnoop.com – durée 1 h.

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https://www.goldsnoop.com/2024/07/22/document-la-fabuleuse-histoire-de-lorpaillage-en-ariege-pdf

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Les vidéos récentes publiées par Goldsnoop sur la chaîne Youtube : https://www.youtube.com/channel/UCME5hv02c0A-CeGRSqw03Bg

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