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DIY – Comment chercher de l’or sans dépenser un rond et sans vous ruiner?

Chers amis, chers lecteurs bonjour! Merci pour votre attention, et pour votre fidélité.

Comme de nombreux vendeurs de matériels d’orpaillage réalisent d’importants bénéfices en profitant de l’intérêt et de l’engouement du public pour cette passion, j’ai décidé de faire un article spécial.

Tous n’ont pas forcément les moyens d’investir beaucoup d’argent pour vivre pleinement une passion rare et magnifique. Je veux surtout démontrer qu’il est possible d’orpailler pour pas cher! Car la prospection n’est pas un sport de riches.

Ne voulant surtout pas faire de publicité directe ou indirecte pour les boutiques en ligne d’orpaillage, par mes publications, loin de là, je vous présente quelques idées intéressantes et concrètes qui méritent attentions et réflexions.

Je tiens à préciser que nous sommes des prospecteurs, et pas des chercheurs d’or, aussi je souhaite expliquer que ce n’est pas du matériel onéreux qui fera que vous trouverez plus d’or en quantité.

Aussi, les vendeurs de matériel d’orpaillage, sont devenus un vrai soucis pour ma part, car ils laissent croire aux néophytes et jeunes chercheurs que leur matériel leur fera ramasser plus d’or, et je suis contre cet état d’esprit, mythe, ou croyance.

Le résultat final est que cela peut être désastreux sur certains sites naturels ou certains cours d’eau! Vous devez en prendre conscience!

En tant que prospecteur passionné et défenseur de la nature et des écosystèmes, je souhaite aussi en profiter pour pousser mon coup de gueule! Le but n’étant pas de donner des leçons, mais de faire un peu appel au bon sens, pour recadrer un peu certains points.

Vous ne trouverez aucun enrichissement personnel ou bénéfices à chercher de l’or en France, c’est avant tout, et par dessus tout une passion! Le reste est une chimère, du rêve, du flan.

Enfin, la qualité de votre prospection ne dépend pas uniquement du matériel, il dépend surtout de votre raisonnement et recherches réalisées (études de textes, toponymie, études des anciennes mines, cartographie, géologie).

Il y a au moins 2 états d’esprit que je souhaite défendre:

  1. La défense et la préservation de la nature, des rivières, de la faune et de la flore,
  2. L’esprit d’invention, d’innovation, de recherche fondamentale, dans le domaine de la prospection aurifère.

Je vais vous montrer comment prospecter de manière économique, écologique et en recyclant du matériel.

SOMMAIRE:

Pour être complet sur le matériel nécessaire pour l’orpaillage, je vous invite aussi à lire cet article : Quel matériel utiliser pour l’orpaillage, orpailler et chercher de l’or efficacement ?

Echantillonnez! Echantillonnez! Echantillonnez! Echantillonnez!

On ne le répètera jamais assez. On le dit et le redit: Il faut éch-an-till-on-ner avant de sortir l’artillerie lourde!

Certes les chaines de TV comme National Géographic ou Planète, vendent du rêve et montrent des superbes émissions aguicheuses sur ce sujet, mais nous sommes en France, pas au Klondike!

Et si on regarde bien ces émissions de télé-réalité, ce qui prête à réfléchir, c’est de voir à quel point ils détruisent la nature pour quelques onces d’or… là aussi c’est du bon sens.

Beaucoup de jeunes prospecteurs veulent utiliser un sluice ou une rampe de lavage, avant même de savoir manier un pan ou une batée!

Aussi, nombreux sont les prospecteurs ou orpailleurs (ce n’est pas la même chose attention!) qui pensent, par exemple, qu’en achetant un sluice, ils trouveront plus d’or.

Erreur monumentale! Ce n’est pas parce que vous avez un sluice sous la main, petit ou grand, que vous ramasserez plus d’or! Le soucis, c’est que vous allez défoncer au hasard les berges, les frayères, le plages, deci delà, pour rien ramasser ou très peu au final.

C’est contre-productif, destructeur et une perte de temps, la prospection aurifère, cela se raisonne, se réfléchi. C’est un travail d’enquêteur.

D’autant plus que bien souvent, les sluices et les tapis ne sont pas adaptés à la réalité de la prospection, et je vais expliquer pourquoi.

Sans échantillonnage et recherches préalables au pan ou à la batée, certaines personnes vont finalement détruire bêtement tout un écosystème en utilisant des sluices ou du matériel compliqué, onéreux et cher ; dans ce cas ce sont des lieux de vie essentiels pour la faune et la flore marine ou terrestre locale qui tendent à être détruits, et ce n’est pas ce que nous souhaitons, nous orpailleurs ou prospecteurs passionnés et non-vénaux.

Voici la méthode à suivre: faites des échantillons, comptez les occurrences positives au fond des pans de tests, reportez sur une carte, puis là où cela en vaut la peine statistiquement, de manière chirurgicale, sortez le sluice pour laver l’endroit précis qui en vaut la peine.

Mais surtout ne pas sortir le sluice dès le départ sans faire d’essais de prospections, pour faire des trous n’importe où, pour finalement défoncer une frayère à poisson par exemple!

Enfin, rebouchez vos trous et ne laissez aucun indices de votre passage, respectez les lieux, la nature, les endroits naturels, les sanctuaires. Vous êtes un invité de ces lieux, il existait avant votre venue, et doit impérativement rester inviolé après votre départ.

Pratiquer une dizaine ou une vingtaine de pans tests dans les règles de l’art en divers endroits de prélèvements et très souvent bien plus productif et enrichissant qu’avec une rampe de lavage n’importe où…, mais cela, les vendeurs de matériel d’orpaillage ne vous le dirons pas…

Comportez-vous en gentlemen avec la nature! Soyez classe!

Le mythe chimérique des sluices/rampes,… et Mr/Mme Michu jeune prospecteur/trice

Ardue est la tâche, que de faire comprendre aux jeunes prospecteurs néophytes et inexpérimentés, qu’il est très important de faire des échantillonnages au pan ou à la batée.

Aussi, apprendre et maitriser les gestes du lavage au pan ou à la batée, c’est la base de toute prospection, et ce sans utiliser de sluice ni de rampe de lavage, du moins dans un premier temps.

En effet, l’une des croyances populaires et de faire croire que si on a un sluice ou une rampe sous la main, et bien vous ramasserez plus d’or! Faux, et mensonger!

Le problème, c’est le marketing, les vidéos de démonstrations qui font découvrir aux néophytes qu’il y a de l’or ; mais c’est oublier de signaler que l’utilisation de rampes de lavage et les sluices n’est justifiée que si, et seulement si, l’endroit prospecté est très très très positif.

Beaucoup vendent du rêve, et cela marche!

Très souvent, les orpailleurs ou prospecteurs néophytes négligent complètement l’art du maniement du pan et de la batée, ils oublient de faire des échantillons, des tests, de compter le nombre de paillettes, de reporter consciencieusement cela sur une carte.

Comme le faisaient les anciens, ils quantifiaient les occurrences, pour se rapprocher du filon ou du gisement/dépôt principal.

C’est des statistiques, c’est long et peut être laborieux, mais c’est un passage obligé, sinon, ne prospectez pas, ne cherchez pas d’or, restez chez vous!

Voici le topo, un grand classique: les jeunes prospecteurs voient des vidéos de sluices magiques, ils se disent « Waouh c’est génial, j’en veux un! Je vais devenir riiiiiche« .

Ils ne songent même pas à apprendre à manier un pan ou la batée…

Ils commandent une belle rampe sur une boutique en ligne ou chez un vendeur de matériel d’orpaillage.

Forts de leurs fiertés et de leurs achats, ils creusent au hasard des plages et des berges, défonçant tout un territoire et biotope.

Tout cela pour un résultat plus que médiocre et décevant… et pendant ce temps là, la nature en prend un coup! Et eux n’étaient que de passage, « pour les vacances« , ils débarquent, défoncent tout, et repartent.

Ils se demandent alors pourquoi ça marche sur les vidéos des boutiques, mais pas pour eux… excellente question!

Tu m’étonnes… et après on se demande pourquoi des berges ou des frayères sont défoncées… en faisant des trous au hasard, qui en plus ne sont pas rebouchés soit par fainéantise soit par laxisme,… mais bon, c’est comme le reste, c’est dans la nature humaine, c’est la folie des hommes… à bon entendeurs…

Ces comportements irrespectueux et irresponsables ne correspondent pas à nos façons de faire ni à notre philosophie de prospecteur, tout simplement, et qu’en déplaise les ronchons et les belliqueux qui n’assument en rien cela. Nous au moins, on en parle!

En conséquence, les écologistes bobos du dimanche, et de bonnes consciences s’angoissent, beuglant à la Croisade contre les orpailleurs/prospecteurs, oubliant même que les pêcheurs et les chasseurs, beaucoup plus nombreux, font bien plus de dégâts et sont infiniment plus nuisibles à l’environnement et aux animaux (et aux êtres humains – accidents de chasse -)!

Dois-je rappeler tous les plombs de pêche, toutes les douilles et cartouches usagées que l’on trouve, nous les prospecteurs, et que nous nettoyons et ramassons pour le bien de la nature?

Cela on en parle très peu! Mais ils organisent même des sessions de nettoyages des rivières et de ramassages de déchets métalliques avec des aimants.

Ces arguments ne sont pour certains que des « vélos à pensées », mais il faut bien s’occuper l’esprit quand on s’ennuie… et il en faut pour tout le monde.

Et non! Les prospecteurs ne sont pas les bouc émissaires de cet état de fait ni de cette bêtise, je ne suis pas d’accord.

Il est parfois important de briser l’Omertà et de dire les choses, je pense pour lutter contre cette hypocrisie ambiante généralisée à ce sujet.

L'Omertà catholique
La symbolique de l’Omertà… Je ne vois rien, je n’entends rien, je ne dis rien…

Ce constat, navrant et véridique est à souligner, même si cela ne fait pas plaisir aux concernés, je ne suis pas un donneur de leçon, j’aime ma passion et je la défend tout simplement, par amour et surtout pour le partage des connaissances!

D’ailleurs ceux qui diront que ce n’est pas bien de partager certaines informations « pour le bien de la nature » sont souvent ceux qui en font le négoce. Cette hypocrisie est insupportable, un véritable bruit de fond, du vacarme.

On va reprocher à des passionnés de partager des informations pertinentes, illustrées et documentées de qualité, on va les dénigrer, les insulter, leur manquer de respect, les rabaisser, et dire que ce sont des menteurs, tout ce cinéma pour au final défendre ceux qui en font du négoce et du profit?

Est ce bien raisonnable? Bien souvent la jalousie est proportionnelle à la bêtise…, à bons entendeurs…

Il y a clairement un conflit d’intérêt sous jacent, à grand renforts de sponsoring, de cadeaux, de vidéos, et de marketing promotionnel… mais cela, les jeunes prospecteurs ne le savent pas… et il est essentiel d’expliquer cela.

Je suis un défenseur de la nature avant tout, et je l’aime. Et puis de toute façon , on ne peut pas plaire à tout le monde, et peu importe!

Donc, avant de sortir ou de vous acheter un sluice ou une rampe, échantillonnez, faites des recherches, des tests, les vrais prospecteurs n’utilisent que très peu les rampes, sauf s’ils sont sûrs et certains que l’endroit (très localisé) est « payant ».

La prospection, c’est 50% de recherches et de lectures de documents plus ou moins anciens, 25% de cartographie/géologie/toponymie, et 25% de recherche sur site.

Apprenez d’abord à lire la rivière, identifier les endroits de concentrations aurifères, à maitriser les gestes du pan ou de la batée, à localiser les sables noirs. Il faut aussi comprendre pourquoi. C’est la base de l’orpaillage ou de la prospection aurifère.

Enfin, ce n’est pas parce que vous disposez d’un sluice, ou d’une rampe de lavage, que vous ramasserez plus d’or, c’est un mensonge, un mythe, une croyance.

Ils ne sont utiles que si et seulement si il y a de l’or et suffisamment en des endroits très précis!

Les rampes et sluices sont à utiliser de manières chirurgicales et le choix de cette option ne doit pas être prise à la légère.

Pour ma part, j’ai mis 10 ans avant de me prendre un sluice ou une rampe. Et je préfère encore toujours aujourd’hui le pan, je trouve cela plus productif et plus pratique, moins laborieux, plus léger à transporter et à utiliser.

Des tests de tapis de sluices plus que douteux

Le prospecteur recherche avant tout du sable noir, c’est la base de tout succès dans la recherche de l’or.

Le métal précieux est souvent présent dans les sables noirs, mais aussi, et j’en ai fait l’expérience, parfois, il n’est pas obligé d’avoir du sable noir pour trouver des paillettes d’or.

Le problème est que dans les tapis de rampes d’orpaillage actifs ou passifs, très souvent, les fines particules de sables noirs vont très rapidement obstruer les riffles ou les pièges à or, ce qui entraine pour conséquence la perte de particules d’or qui vont partir dans la rivière, sans être arrêtées.

Les sables noirs vont créer une couche dense et fine, qui sert de patinoire aux paillettes et grains d’or, et ce très rapidement, celles-ci ne seront pas bloquées.

Si on travaille avec du vrai concentré de sable noir, et parole de prospecteur, il faut trouver un moyen pour que le sable noir puisse partir sans perdre de paillettes ou de grains, par brassage, via le courant de l’eau.

Pour éviter ce phénomène, il est recommandé d’utiliser des riffles espacés ou bien des pièges à spirales ouverts, pour que les turbulences puissent brasser et éjecter les sables noirs fins et denses, et discriminer les particules d’or.

Alors bien sur, les vendeurs font des superbes vidéos, avec des paillettes et du sable mélangés de manière artificielle, et vont laisser penser et suggérer aux internautes intéressés que cela va ramasser des paillettes en quantités.

D’autant plus que le résultat est plus impressionnant si il y a dans ce mélange l’équivalent de plusieurs mois de travail…

Cette approche trompeuse et douteuse n’est pas du tout réaliste en fait si on considère les vraies propriétés des matériaux des sables des rivières et surtout quand on constate les tarifs des tapis en question.

Tous les prospecteurs expérimentés et honnêtes qui ramassent et traitent des sables noirs ou des concentrés de pans vous confirmeront ce point.

Bien souvent, rappelons-le, les prospecteurs fabriquent leurs propres matériel eux même, avec leurs propres astuces.

Le plaisir de la prospection c’est aussi ces types de recherches techniques et d’ingénieries, parsemées de tests et d’essais. Cela fait partie du plaisir de la découverte et de la trouvaille. Vous êtes avant tout des bricoleurs!

C’est cet état d’esprit que je veux défendre.

Un pan? Non! Un dessous de pot de fleur!

Et oui, il est possible d’utiliser des fonds de pots de fleur à fond plat pour chercher de l’or, certains prospecteurs en utilisent, et cela fonctionne très bien!

Ils sont très économiques et disponibles en différentes couleurs, pour bien observer les paillettes à votre convenance et vos préférences.

Soucoupe Cancûn – diamètre 55 cm – Rouge capucine, à 8 euros! Un outil idéal pour faire un pan de prospection.
EDA Soucoupe Marina Ø 21 cm pour pot Ø 25 cm – Gris anthracite, à 9,50 euros chez CDiscount! Idéal pour un mini pan.
Une simple cuvette de pot de fleur peut être mis à profit pour faire un pan ou une batée, et pour laver des sables aurifères. Pas besoin d’un pan de marque pour faire cela.
Comme vous pouvez le constater, après un lavage soigné, les sables noirs s’accumulent au fond de la cuvette de pot de fleur, et sa fonction de séparer les sables légers des sables lourds est efficiente et optimale. Le fond coloré bleu permet de bien discerner les paillettes d’or fin par contraste.

Vous pouvez voir la vidéo de démonstration de l’utilisation d’un récipient de fond de pot de fleur pour trouver de l’or ici (par le prospecteur Athos Hellgoth): https://www.youtube.com/watch?v=nG2D5mdts8w&feature=youtu.be

Dans la même idée, certains prospecteurs utilisent un saladier en métal à fond plat, comme présenté dans la vidéo ci-après: https://www.youtube.com/watch?v=OrhsjVH_LO8

Un pan ? Non ! Une vieille poêle de cuisine recyclée !

Si vous avez peu de moyen et aucun budget, pas de panique ! Vous pouvez détourner une vieille poêle, comme le faisaient les anciens prospecteurs d’or, coupez la queue de la poêle, et vous avez un pan !

D’ailleurs sachez que le mot « pan » en anglais signifie « poêle« . Justifiant cette astuce.

Ci-dessous : une vieille poêle détournée pour en faire un pan de prospection aurifère efficace et fiable.

Ci-dessous : une vidéo DIY qui montre comment détourner des vieilles poêles de cuisine, pour en faire des pans américain, pour chercher et trouver de l’or. Une méthode de bricolage simple et efficace, à moindre frais, très économique !

Recycler une vieille poêle de cuisine en pan pour chercher de l’or – Orpaillage prospection aurifère.

Ci-dessous : une vidéo qui démontre comment chercher de l’or, des grains et des paillettes d’or avec des vieilles poêles de cuisine recyclées. Une très bonne solution pour trouver de l’or à moindre frais !

Des vieilles poêles de cuisine recyclées, comme pan américain pour trouver de l’or – Orpaillage

Un pan? Non! Un couvercle de poubelle!

Certains prospecteurs utilisent des couvercles de poubelles, à fond plat, pour rechercher de l’or dans la nature.

Couvercle pour poubelle d’immeuble 80 l Eda, à 9 euros! C’est le résultat qui compte.
Un couvercle de poubelle à fond plat, que l’on peut se procurer très facilement, et pour pas cher. Cet outil conviendra très bien pour faire un pan, surtout qu’il a l’avantage d’être très large, idéal pour bien débourber et laver les sables aurifères. En plus le fond noir permet de bien discerner les paillettes ou grains d’or éventuels.
Oui, il est possible de prospecter de l’or avec un couvercle de poubelle à fond plat, il y en a partout! Et cela ne coûte presque rien. Vous pouvez même les recycler à cet usage! C’est écologique en plus, pensez « recyclage« !
La preuve, on trouve des hématites au fond du couvercle de poubelle, ce qui montre bien que cet outil de prospection aurifère classe et lave efficacement les sables, pour concentrer les matériaux denses. En plus, les différents niveaux sont d’excellents pièges à or, ils jouent le rôle de riffles bloquants.

Vous pouvez voir la vidéo de démonstration de l’utilisation d’un couvercle de poubelle pour chercher de l’or (vidéo de Athos Hellgoth) ici: https://www.youtube.com/watch?v=qwb_-V9H0Eg&feature=youtu.be

Un sluice ou une rampe de lavage? Non! Une gaine crénelée!

ATTENTION! L’usage des rampes de lavages sont à utiliser avec parcimonie, et leurs utilisations doivent être justifiées par une approche d’échantillonnage quantitatifs à la batée ou au pan. Elles sont à utiliser que si et seulement si, il y a un argumentaire suffisant dans ce sens. Pour ma part, je préfère plus utiliser des pans que des rampes.

Il reste toujours des vieilles chutes de gaines crénelées qui attendent, oubliées, dans des chantiers ou dans des garages.

Vous pouvez les détourner pour laver les sables de la rivière, ou pour nettoyer des concentrés de sables noirs, en les utilisant comme rampe de lavage ou comme sluice, dans le cadre de la prospection aurifère.

Voici une vidéo qui illustre ce concept: https://youtu.be/5HOoklHdY3M

Une seconde vidéo d’utilisation d’un tuyau crénelé ici: https://youtu.be/EYcrtHKaZlw

Voici un autre exemple ci-après:

Une gaine crénelée assez large, et fixée à une planche vous permettra d’avoir un sluice utilisable, et sans vous ruiner.
Une ouverture a été prévue pour verser petit à petit des matériaux avec une cuillère ou une petite pèle. Certaines gaines peuvent présenter des trous, il faut bien sur les boucher avec du mastic par exemple, mais il existe de nombreuses types de gaines crénelées dans le commerce et dans les magasins de bricolage, et qui peuvent être adaptées pour laver des sables alluvionnaires ou éluvionnaires.

Pour voir la vidéo de démonstration sur l’utilisation d’une rampe de lavage avec une gaine crénelée, je vous invite à consulter cette vidéo ici (vidéo d’Athos Hellgoth): https://www.youtube.com/watch?v=gfrwja8PjTw&feature=youtu.be

Une autre astuce:

  • Récupération d’un morceau de gouttière en pvc ou zinc de bon diamètre (15 à 25 cm),
  • Mettre un morceau de moquette crénelé dedans avec un bout de tapis strié au départ,
  • Les maintenir avec des pinces à linge pour tenir le tout.

Un tapis strié coute environ 4€ à 8€ la bande de 25cm x 100 cm de long. Les morceaux de gouttières et la moquette peuvent être recyclés à partir de restes de chantier.

Tapis de voiture, de neige, d’égouttoirs à vaisselle, ou de portes

Question simple. Pourquoi payer trop cher sous prétexte que c’est du matériel d’orpaillage, alors qu’on peut obtenir un excellent résultat pour pas cher?

Très souvent, en les découpant et en les adaptant aux bonnes dimensions ils peuvent être adaptés à différents gabarits de sluices.

Un tapis en silicone ou en caoutchouc, posé à même le sol, avec un courant d’eau bien ajusté. Prix: 1,50 euros! Et vous ramasserez de l’or. Rien de plus simple, pas besoin de rampe en métal et toutikouanti!
Vue rapprochée d’un tapis détourné comme sluice. Pas besoin d’un matériel compliqué et cher pour obtenir du résultat! Bien sur, il faut bien régler le flux de l’eau et faire des essais.

Je vous recommande de consulter la vidéo de démonstration sur l’utilisation d’un tapis posé à même le sol dans un flux de rivière (vidéo Athos Hellgoth) ici: https://www.youtube.com/watch?v=X-9aN0gYGqo&feature=youtu.be

En plus, une fois plié, ce type de tapis de lavage aurifère prend très peu de place, et peut être rangé facilement dans un sac à dos pour être transporté aisément. C’est un compagnon idéal pour tous prospecteur!

Voici quelques idées de tapis, que j’ai pu moi-même tester en rampe de lavage, et qui fonctionnent très bien.

Ci-dessous: je vous présente d’autres tapis intéressants pour la pratique de la prospection aurifère:

Des tapis de moquette de voiture sont un très bon plan pour les tapis passifs en rampe, avec grille et taquets. Entre 10 et 30 euros selon les modèles. Ils peuvent être découpés facilement.
Moquette NOVA G largeur 150 cm, 19 euros! Moquette est épaisse avec un poil en boucle long de 2mm, un excellent piège à or! Surtout en sluice passif avec grille et taquets.
Tapis de séchage mDesign en silicone, gris – tapis égouttoir, 52,1 x 39,4 x 15,2 cm, à 21 euros! Idéal pour laver des concentrés de sables noirs.
Exemple de tapis d’égouttoir de vaisselle de dimensions 40,6 cm x 31,7 cm x 0,63 cm, qui coute 8 euros! Idéal pour un mini sluice par exemple. Parfait pour laver des concentrés de sables noirs. Il est très multifonctions: aussi bien pour du tout venant que pour des concentrés.
Tapis caoutchouc strié 3 mm – largeur 30 cm, à 8 euros chez Auchan! Tapis caoutchouc strié 3 mm – largeur 30 cm. Idéal pour laver des concentrés de sables noirs. Ils en vendent même au mètre.
Un tapis idéal pour un mini sluice, à 25 euros! Multifonction aussi bien pour lavage en direct des sables tout venant, que pour les concentrés de sables noirs
Un tapis de neige L30cm/l15cm, double face à 6 euros l’unité. Merci à Abdelmajid Hemine pour ce partage utile. C’est une bonne idée à exploiter.

Bref, là où je veux en venir, c’est que dans les magasins de matériel d’automobile, les magasins de vaisselle, les supermarchés, ou les magasins de bricolage, il est possible, en cherchant bien, de trouver des tapis adaptés à la prospection aurifère et cela à des prix très économiques.

Une rampe ou un sluice? Non! Le Panathos fait maison

Athos Hellgoth, un prospecteur d’or breton chevronné et créatif, est l’inventeur de matériel de prospection très économe ; il nous fait l’honneur de partager avec générosité, pour le bien de tous, son invention: le Panathos.

Je vous invite à regarder la vidéo du Panathos en fonction ici: https://www.youtube.com/watch?v=TAfFFVM0gOw&feature=youtu.be

Le Panathos d’Athos Hellgoth est une invention géniale et utile pour tous les prospecteurs d’or. Très économique, il permet de travailler très efficacement et de gagner du temps dans le lavage des sables aurifères.

Fort de ses expériences et de ses recherches en prospection aurifère, Athos a créé, à partir d’un fond de récipient de pot de fleur, et de tapis réutilisés et adaptés, un pan qui est à la fois un pan et un mini sluice.

Et cela fonctionne très bien: non seulement cette astuce permet de débourber et de laver très efficacement et très rapidement des sables des rivières, mais aussi, il permet de bien récupérer les paillettes et grains d’or, grâce à des riffles d’un coté, et d’une moquette sur le flanc opposé.

Le tout pour un prix très économique.

Vous pouvez d’ailleurs, si vous le souhaitez, lui demander directement comment il a fabriqué son Panathos et comment s’en servir, je vous invite à le faire: https://www.facebook.com/athosoutdoorprospector

Alors oui, sans doute que certaines boutiques opportunistes et mercantiles lui voleront cette brillante idée pour la mettre à leurs profits, ou se la procureront à des fins vénales, mais c’est lui le véritable inventeur de cet outil génial de prospection aurifère, et personne d’autre.

Fabriquer un concentrateur par siphon blue bowl

L’avantage c’est qu’on peut se fabriquer un bol concentrateur cyclonique très facilement, je m’en suis d’ailleurs fabriqué un moi-même.

Le blue bowl est à utiliser pour l’or en farine, ou les paillettes très fines, très petites.

Un blue bowl concentrator par aspiration de ma conception et fabrication, avant les corrections. En effet, l’ouverture centrale étant trop petite, j’ai du l’agrandir. C’est par de multiples essais qu’on améliore ses outils de travail. Il est très important de tamiser les concentrés de sables noir et de les classer avant. Ne surtout pas les mettre en vrac, chaque session doit être uniforme. Il faut mettre en dessous un bac ou un mini sluice, et de l’air doit pouvoir passer librement (pour former le tourbillon d’aspiration).

Pour bien utiliser les avantages d’un blue bowl, il faut tamiser avec une mesh de 30 minimum, ou plus. Il est important d’uniformiser les sables pour ce travail.

Les tamis doivent être disposés en étages dans l’ordre suivant, pour créer 3 ensembles de tailles uniformes:

  • mesh de 30, au sommet,
  • mesh de 50, juste en dessous,
  • mesh de 70, en dessous.

Il faut utiliser un flux d’eau vertical et tamiser le sable mouillé lors de cette opération de tamisage.

Les 3 lots de sables noirs peuvent ensuite être passées séparément au blue bowl, ils doivent être mouillés.

La position du blue bowl doit impérativement être horizontal, pour cela, il faut utiliser un niveau à bulle.

Tutoriel pour fabriquer un blue bowl ici : https://www.youtube.com/embed/yiNRz6aV5_8


Un autre tutoriel vidéo ici: https://www.youtube.com/watch?v=CGt_iCUw6qw


Comment se fabriquer un blue bowl concentrator ici: https://www.youtube.com/watch?v=2nu75aPpABs


Encore un tutoriel vidéo pour le blue bowl ici: https://www.youtube.com/watch?v=8ucE2sV9qAs


Une autre vidéo ici: https://www.youtube.com/watch?v=0NUTePFuXis


Fabriquer un blue bowl ici (première partie): https://www.youtube.com/watch?v=AKzjRgzAF8I


Fabriquer un blue bowl (deuxième partie): https://www.youtube.com/watch?v=Z_dNUd0DLpE


Comment fabriquer un blue bowl concentrator ici: https://www.youtube.com/watch?v=4-WwkWM1Npc


Enfin, une dernière vidéo sur la fabrication d’un blue bowl ici: https://www.youtube.com/watch?v=dfGrXrNKUjs&t=32s


Un tamis? Non! Un chinois de patisserie!

Le classement et le tamisage des sables aurifères est une grande problématique, dans le cadre de la prospection, pour ma part, j’utilise des chinois de pâtisserie, qui ont l’avantage d’être plus ou moins fins, selon la qualité des substrats à laver.

Une passette ou tamis de pâtisserie à 8 ou 10 euros au supermarché du coin! Cet outil convient très bien pour classer les sables et pour débourber, d’autant plus qu’il en existe avec différents espacements de mailles.

Concevez vous-même vos tamis

Vous pouvez fabriquer vos tamis à partir d’un sceau en cahoutchouc ou d’un sceau en plastique de récupération, en y rajoutant une grille.

Pas besoin d’en acheter un dans une boutique d’orpaillage, il suffit de le concevoir. C’est très facile à faire.

Le principal avantage, c’est que non seulement vous récupérez et recyclez du matériel déjà existant, pour le détourner pour une utilisation très concrête et très pratique, mais c’est aussi parfait pour bien débourber les glaises, argiles et sables à laver au pan ou à la batée.

Ci-dessous: quelques exemples de tamis fabriqués.

Je suis très content et très heureux du tamis que je me suis fabriqué, il m’est d’une aide précieuse, et je l’utilise tout le temps en prospection. Il débourbe parfaitement.
J’ai fait plusieurs trous également espacés régulièrement, afin de tresser et fixer la grille du tamis au sceau. L’ensemble est très solide. Les murs latéraux évitent de perdre du substrat pendant le débourbage, et tombe directement dans le pan.
Une autre vue du tressage de fixation de la grille du tamis.
Un autre exemple de tamis à larges mailles, fabriqué par un prospecteur outre-atlantique, à partir d’un vieux sceau de peinture recyclé à cet usage. Il a fixé la grille avec des vis.

Faire les poubelles??? Oui! on y trouve des outils très utiles! Vive le recyclage!

C’est incroyable tout ce que les gens peuvent jeter à les poubelles, et qui est utilisable pour chercher de l’or!

La prospection aurifère, c’est un état d’esprit, et recycler, utiliser ou détourner du matériel ancien déjà existant est surement une très bonne pratique, en tant que défendeurs et ambassadeur de la nature que nous sommes.

Voici quelques exemples de trouvailles que j’ai pu faire en fouillant, au fil du temps, ce que les gens laissent dans leurs poubelles, et que j’utilise pour ma prospection très régulièrement:

Une vieille grille de friteuse usagée et laissée à l’abandon, que j’utilise comme tamis à larges mailles. Je l’ai adopté!
Un vieux saladier qui n’est pas percé, et qui est assez large pour laver mes concentrés de sables noir avec un mini pan. Je l’utilise à mon atelier au quotidien.
Un vieux récipient en pyrex, qui a plus de 30 ans…
Un mini saladier, découvert récemment dans une poubelle, parfait pour y mettre du sable en attente de lavage.
Je récupère aussi les bocaux et pots en verre, pour y placer mes concentrés de sables noirs au fis des saisons.

Je complèterai cet article au fil du temps, en fonction de nouvelles idées pour du matériel.

Conclusions

Apprendre dans un premier temps l’art des gestes du pan ou de la batée, vous sera utile pour réaliser des tests d’échantillons lors de vos sorties de prospections aurifères.

L’usage d’un sluice ou d’une rampe, tel qu’on l’imagine au départ, est prématuré, tant qu’un spot intéressant n’a pas été découvert ; leurs usages ne doivent pas se prendre à la légère, et leurs utilisations doivent être justifiés et aussi être argumentés avec soin.

Seule une étude quantitative de comptage d’occurrences de paillettes permet de justifier l’usage de sluices ou de rampes dans le temps sur un site étudié, dans le cadre de la prospection aurifère.

Rebouchez vos trous, respectez les berges et les frayères, respectez la nature, la faune et la flore. Orpaillez de manière responsable, faites honneur à votre activité et votre passion.

Ne laissez aucune trace de votre passage quand vous prospectez, tout simplement. Ramassez vos déchets.

Vous êtes, en tant que prospecteurs, des invités, des ambassadeurs de la défense de la nature. Défendez et partagez cet état d’esprit! Si certains font des bêtises, dites leur, mais avec élégance et respect, sans agressivité.

La prospection aurifère est un sport et un art martial de gentlemen et de ladies, il doit inspirer du respect, de la confiance et de la tolérance, vis à vis de tous et surtout vis à vis de la nature.

Lors de vos recherches et prospections, vous devez nettoyer les rivières si vous trouvez des déchets: plastiques, métaux, plomb de pêche, cartouches usagées, bouteilles, cannettes,… montrez l’exemple.

Il n’est pas nécessaire de vous rendre dans une boutique de matériel d’orpaillage pour vous équiper d’outils fiables, efficients, et pertinents pour la débuter dans la recherche aurifère.

NON! L’orpaillage ou la prospection aurifère n’est pas un « sport de riches« .

Vous pouvez recycler, détourner du matériel déjà existant, avec un peu de réflexions, d’astuces, de conseils et de savoir-faire.

Partagez vos trouvailles, vos inventions, auprès d’autres orpailleurs. Cela vous permettra d’avoir des idées nouvelles et de les optimiser.

Discutez entre-vous d’un consensus et d’un code de bonne conduite, afin que cette passion profite à tous et durablement.

Enfin, ne pensez pas que vous ferez fortune avec la recherche aurifère en France, seuls les vendeurs de pèles, de pioches et de sluices en font! Il en a été toujours ainsi, même pendant les anciennes ruées vers l’or en Californie ou au Klondike!

Autres articles DIY sur web

Pour poursuivre vos lectures à ce sujet DIY, je vous invite à consulter 5 articles intéressants et pertinents sur la conception de matériel de prospection aurifère soi-même, par Goldline Orpaillage:

Un autre article sur la fabrication d’un sluice DIY pour la prospection aurifère: https://www.chercheurdor.net/fabriquer-un-sluice-diy/

Dossier spécial: les affleurements, roches et indices aurifères en France
* Je dois voir par moi même!

NB. Pour des raisons évidentes de préservation des lieux sauvages et des biotopes, je ne divulguerai pas les localisations précises de mes recherches. Car je tiens à conserver en l’état et à l’abris des curieux, des touristes, des fâcheux, de vénaux ou des mercantiles ses endroits magnifiques et magiques.

Si vous orpaillez, rebouchez vos trous! Respectez l’environnement et ne laissez aucune trace de votre passage!

Copyrights Vivien Laïlle, Copyright Goldsnoop.com 2020, droits réservés.

Crédit photo: Vivien Laïlle, Athos Hellgoth.

Remerciement: Athos Hellgoth pour ces illustrations et vidéos utiles et pertinentes.

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