Prospection aurifère : apprendre à lire un flux et à lire une rivière
CET ARTICLE EST EN COURS DE REDACTION ET DE FINITION !
Bonjour les amis, j’espère que vous allez bien et que vous avez la santé. Surtout ne lâchez rien !
Voici un nouvel article, que je désirais rédiger depuis très longtemps, et cette fois-ci, j’ai pris le temps de soigneusement l’étayer dans le but d’essayer d’en faire une source de documentation fiable, utile et de référence.
Dans cet article, je vais tenter de vous expliquer les bases pour apprendre à lire un flux d’eau et à lire une rivière, dans le cadre de vos futures recherches et prospections aurifères ; en effet, les chercheurs d’or et les prospecteurs d’or ne cherchent pas n’importe où.
L’or est très souvent capricieux, parfois tous les indices sont réunis (configuration des lieux, bedrock accessible, sables noirs, quartz, fer, plomb,…) et pourtant il n’y a rien au fond du pan ; d’autres fois, seuls certains indices sont visibles, et il va y avoir des grains et des paillettes d’or au fond du pan...
Parfois, l’expérience et l’intuition, au-delà du savoir-faire technique, vont tendre à suggérer que l’on va trouver de l’or à coup sûr, on le sent bien, mais finalement les résultats ne sont pas là, cela peut rendre cet exercice frustrant et décevant. Il ne faut pas se décourrager pour autant.
Devons-nous rappeler que même les prospecteurs et les chercheurs d’or les plus talentueux et chevronnés ne font pas mouche systématiquement ?! L’or est un métal rare et précieux, difficile à révéler, c’est la raison pour laquelle il faut composer avec ses caprices. Il faut être patient, opiniâtre, accepter l’échec, persévérer.
Autant tenter de mettre un maximum de chances de notre côté, d’un point de vue statistique, d’un point de vue empirique, d’un point de vue physique, dans le but d’identifier et de confirmer la présence de grains et de paillettes d’or en certains endroits aurifères.
D’un point de vue purement statistique, un résultat positif à l’or est aussi important qu’un résultat négatif, au niveau de la quantification et du lavage des échantillons et des prélèvements ; ce qui fera la différence, c’est de comprendre pourquoi en analysant et en interprétant les résultats obtenus.
L’art de la prospection aurifère ou de la recherche de l’or peut pour certain paraître mystérieux et druidique, mais il n’en est rien !
Chercher de l’or, c’est avant tout savoir prendre le temps de l’introspection pour observer la Nature et l’environnement qui nous entoure.
C’est aussi un gros travail de recherches documentaires au préalable ; c’est un travail d’études, d’analyses, de logiques, de déductions, un vrai travail de détective !
La première chose à faire, c’est de vous asseoir, de vous poser tranquillement, et de respirer bien profondément, vous devez être contemplatif.
Écoutez et contemplez l’eau de la rivière, regardez les arbres, la lumière du soleil filtrée à travers les feuilles, observez roches et galets, prenez le temps de ressentir la Nature qui vous englobe, c’est une forme de méditation.
Il vous faut éveiller vos sens, regarder au lieu de voir, exercer votre œil et votre sens de l’observation ; et aussi être imaginatif et développer votre sens de la projection.
Mais par dessus tout, il faut oser, faire des tests, des prélèvements et développer l’expérimentation, parce que la recherche de l’or, c’est de la Science.
Ressentez la puissante Force des intéractions dans l’Eau, dans la Roche, dans le Végétal, dans l’Atmosphère, respectez le caractère changeant des Cycles de la Nature et du Monde du Vivant qui façonnent votre environnement, parce que tout est lié et tout est imbriqué.
L’or fait parti d’un tout, dans des cycles d’échanges interdépendants et perpétuels soumis aux lois de l’Univers. C’est la bonne occasion pour reconsidérer votre place d’existence éphémère dans l’infiniement grand et dans l’infiniement petit, en toute humilité et dans le respect de la Nature.
SOMMAIRE : Prospection aurifère : apprendre à lire un flux et à lire une rivière
- Introduction
- Avant de commencer : faites des recherches documentaires
- Archives, littérature, articles, presse, publications anciennes, thèses scientifiques
- Météo, sécurité, vigilance crues
- Cartes, cartographie, cadastre, vues aériennes et vues satellites, LIDAR
- Données géologiques (BRGM,…)
- Toponymie, oronymie, hydronymie
- Archives orpaillage, lieux aurifères confirmés
- L’or est un métal lourd et dense
- Chercher et identifier les indices : sables noirs, quartz, fer, plomb, hématites
- Les sables noirs
- Le quartz
- Le fer
- Le plomb
- Les hématites
- Observer la rivière en crue
- Observer la vitesse de l’eau et les zones de turbulences
- Observer la pente de la rivière et l’écartement des berges
- Observer la vitesse de l’eau, la hauteur de l’eau et les zones de turbulences
- Raisonner en imaginant ou observant la rivière en crue
- Le concept de la goldline : la ligne de l’or
- Les méandres intérieurs de rivière et les tresses
- Les méandres
- Les tresses
- Chercher et identifier le bedrock rocheux ou d’argile
- Chercher et identifier les dépôts d’or des crues sur le bedrock
- Chercher et identifier le bedrock de roche ou d’argile
- Chercher et identifier les pièges à or dans le bedrock (gold traps)
- Les crevasses, failles, rifles et interstices dans le bedrock
- Dans les racines et touffes végétales dans/sur le bedrock
- Les marmites dans le bedrock
- Les obstacles au flux de l’eau
- Les obstacles : les gros blocs
- Les obstacles : les barrages
- Les obstacles : les arbres, souches et arbres couchés
- Repérer les chenaux de crues
- Les tourbillons d’aspiration
- Les « tourbillons bouillants » à la base des chutes d’eau
- Les chaos de très gros blocs dans la rivière
- Les dépôts de barre et les frayères
- Conclusion
- Références externes
- Web
- Vidéos
- Livres
- Articles et publications
Introduction
L’or dans la Nature est un élément chimique et un métal qui est très mobile et très mobilisable, il a la faculté de parcourir de très longues distances, il a la capacité de prendre diverses formes dans notre environnement :
- tantôt à l’état solide et observable (paillettes, grains, pépites, nanoparticules d’or),
- tantôt à l’état chimique et ionique sous la forme de complexes chimiques ou organiques aurifères, dans ce cas invisible.
L’or a la réputation d’être inaltérable mais dans la réalité, il n’en est rien car sous certaines conditions et environnements bio-physico-chimiques, il a la faculté d’être dissoud sous la forme de complexes ioniques chimiques ou bio-chimiques, assimilables par les plantes, les végétaux, les arbres, les bactéries et les micro-organismes.
La première chose à faire, c’est de comprendre certains mécanismes sur les caractéristiques physico-chimiques de l’or, ainsi que de comprendre des différents types de gisements aurifères et leurs caractéristiques respectives.
Pas besoin, forcément, d’être un expert en géologie ou en minéralogie (même si cela est un plus et aide beaucoup bien entendu) ; des approches empiriques et expérimentales sont largement suffisantes et peuvent être bénéfiques dans le cadre d’une prospection aurifère épanouie sur le long terme.
Pourquoi ? Parce que si vous basez vos recherches sur la logique, sur l’observation, sur l’expérience, la quantification et l’analyse des résultats obtenus de manière rigoureuses, vous trouverez des nouveaux endroits aurifères lors de vos explorations et vos efforts seront récompensés.
L’expérience et la pratique feront le reste !
L’orpaillage est une démarche scientifique passionnée, empirique, à la portée de tous.
Pas besoin d’avoir un doctorat ou un diplôme en physique nucléaire ni d’être expert en astophysique pour s’amuser et faire concrêtement des belles découvertes de grains et de paillettes d’or.
C’est une activité qui n’est pas disciminatoire, elle est universelle, et n’importe quelle personne motivée et curieuse peut s’y épanouir, cette pratique n’est aucunement associée à une élite.
C’est un sport physique et intellectuel, une passion, une Science. Vous devrez développer quelques qualités : la curiosité, l’expérimentation, la patience, le questionnement, la quête de la Vérité. Et de ce fait, vous connaitrez finalement des Secrets de la Nature que peu de personnes connaissent, et cela est un privilège.
Si vous avez le cœur à chercher de l’or, vous devez toutefois comprendre son fonctionnement, comprendre ses habitudes, ses aspirations, ses origines et son histoire ; cela vous aidera considérablement par la suite.
Même si pour cela vous devrez vous documenter un peu, lire un peu, faire quelques efforts d’assimilation de cours théoriques ; il est essentiel d’avoir au préalable quelques notions de base pour comprendre les comportements de l’or.
Mais bien sûr, bien que recommandé, vous n’y êtes pas obligé ! Si vous êtes plus dans le sens pratique et aventureux, alors allez-y ! Foncez ! Cela fonctionne aussi, cela dépend des caractères de chacun, et il faut respecter cela.
Je vous invite donc à consulter et à lire les articles suivants :
Notez que la plupart des meilleurs ouvrages à ce sujet sont rédigés en langue anglaise, y compris les thèses et les publications scientifiques.
Mais votre fidèle et dévoué serviteur a pris le soin de les traduire, les reformuler, les regrouper, les étayer, les illustrer, et de résumer ces connaissances, avec une grande patience et le plus grand soin possible, pour les vulgariser et les publier en langue française, accessible au plus grand nombre.
Donc, après La grande question sur la vie, l’Univers et le reste, dont la réponse ultime donnée par le super-ordinateur Pensées profondes est le nombre 42, l’objet de cet article est de répondre aux questions sur :
- Comment savoir lire un flux d’eau et à apprendre lire une rivière, dans le cadre de vos recherches de sites de prospections aurifères ?
Avant de commencer : faites des recherches documentaires
Certes vous pourriez vous lancer corps et âme, foncer tête baissée avec votre matériel de prospection aurifères, votre sac à dos, votre batée, pan ou sluice, directement dans n’importe quelle rivière, et retourner tous les endroits en lavant frénétiquement des quantités de substrats, graviers et sables…
Tout d’abord, posez-vous les questions suivantes :
- Est ce que la rivière que je prospecte a déjà fait l’objet de recherches aurifères par le passé, existe t’il des lieux connus identifiés ?
- Est ce que la géologie, les types de roches sont propices à la découverte d’or dans cette rivière ?
- Est ce que cette rivière a des références historiques à ce sujet ? Des orpailleurs connus référencés ?
Pour tenter de répondre à ces questions essentielles, il faut bien comprendre qu’il existe des archives, des publications anciennes, des textes, des articles de presse, des revues scientifiques utiles, et des auteurs qui par le passé ont procédé à des recherches, et qui ont livré leurs témoignages.
C’est la raison pour laquelle, cela n’est pas une perte de temps que de faire des recherches sur internet, dans les archives nationales, dans le cadastre, dans les bibliothèques,… dans le but d’obtenir quelques éléments de réponses à ce sujet.
Internet est déjà un outil fabuleux pour obtenir un maximum d’informations accessibles et utiles, qui peuvent être des aides précieuses pour définir des axes d’endroits précis dans lesquels prospecter l’or.
Je vous présente ci-dessous un résumé de ma méthodologie de recherches documentaires dans le but de réaliser des explorations de prospections aurifères :
- 1. Référencer la littérature ancienne, des anciennes archives et publication sur votre localité, pour savoir si c’est une zone aurifère répertoriée, des anciens témoignages, articles, presse, publications.
- 2. Référencer les toponymes, hydronymes, oronymes avec des préfixes ou des suffixes selon les traditions minières ou aurifères.
- 3. Décortiquer et éplucher les données géologiques, publications scientifiques et thèses d’historiens, de géologues, de minéralogistes, d’archéologues, notamment grâce aux données et publications du BRGM.
- 4. Faire un inventaire des données cartographiques, notamment via le BRGM, lire, analyser des cartes anciennes et récentes.
- 5. Effectuer des repérages sur site, trouver des moyens d’accès, identifier la morphologie et les configurations des lieux des futurs sites de prospections aurifères.
- 6. Faire des observations des rivières, surtout en périodes de crues, le niveau de l’eau haut, pour apprendre à lire la rivière, et identifier, repérer les zones intéressantes et prometteuses.
- 7. Faire une campagne de prises d’échantillonnages et de quantifications des grains et des paillettes d’or, de manière rigoureuse et géolocalisée.
- 8. Cartographier les résultats obtenus des échantillons et des quantifications, faire une base de données, et tenir un journal de prospection aurifère manuscrit. Faire des statistiques et des interprétations, pour comprendre pourquoi et comment cela est possible.
- 9. Affiner et identifier les meilleurs endroits vraiment positifs à l’or et dotés d’intérêts ; exploiter ces endroits en priorité.
Ci-dessous, les ressources, sites web, outils et logiciels que j’utilise dans le cadre de mes recherches de prospections aurifères ou d’orpaillage, pour la France Métropolitaine et les DOM-TOM :
Archives, littérature, articles, presse, publications anciennes, thèses scientifiques
- Archives de la BNF, catalogue général : https://catalogue.bnf.fr/index.do
- Archives Persée : https://www.persee.fr/
- Publications et archives d’Académia.edu : https://www.academia.edu/
- France archives : https://francearchives.gouv.fr/fr/
- Archives : https://archives.rhone.fr/page/archives-consultables-en-ligne
- Archives Gallica de la BNF : https://gallica.bnf.fr/
- Archives de presse, journaux de la BNF – Retronews : https://www.retronews.fr/
- Google Scholar : https://scholar.google.com/
- Google News : https://news.google.com/
- Internet Archive : https://archive.org/
N’hésitez pas à aller rendre visite et consulter les archives nationales de votre département ou région, pour avoir accès à des documents et des données utiles et exploitablkes en dehors de l’internet.
La recherche documentaire est un travail de patience et de longue durée, mais qui paye toujours !
Météo, sécurité, vigilance crues
Ne négligez pas votre sécurité et celle de ceux qui vous accompagnent sur le terrain ! Certaines rivières peuvent être très dangereuses et ne négligez pas cela !
- Météo Windy : https://www.windy.com/?45.297,6.721,6
- Météociel : https://www.meteociel.fr/
- Météo France : https://meteofrance.com/
- Vigicrues : https://www.vigicrues.gouv.fr/
Cartes, cartographie, cadastre, vues aériennes et vues satellites, LIDAR
- IGN : https://www.ign.fr/
- Géoservices IGN : https://geoservices.ign.fr/
- Catalogues Géoservices IGN données brutes (SCAN, LIDAR, AERIEN, ORTHO, INFRA…) : https://geoservices.ign.fr/telechargement
- Géoportail : https://www.geoportail.gouv.fr/
- Carte IGN : https://www.geoportail.gouv.fr/carte
- Vues satellites ou aériennes : https://www.cartesfrance.fr/satellite/
- Cadastre : https://www.geoportail.gouv.fr/donnees/parcelles-cadastrales
- Cadastre : https://cadastre.data.gouv.fr/
- Géoportail urbanisme : https://www.geoportail-urbanisme.gouv.fr/
- Remonter le temps : https://remonterletemps.ign.fr/
- Google Timelapse Project : https://earthengine.google.com/timelapse/
- Google Earth (version web application) : https://earth.google.com/web/
- Google Earth pro (logiciel SIG) : https://www.google.com/intl/fr/earth/versions/
- Open Street Map (OSM) : https://www.openstreetmap.org/#map=7/46.449/2.210
- Google Maps (version web application) : https://www.google.fr/maps/@47.0133336,2.2121211,7.51z?entry=ttu
- Maps Here : https://maps.here.com/
- Mappy : https://fr.mappy.com/
- Via Michelin : https://www.viamichelin.fr/
- Cartes France Satellite : https://www.cartesfrance.fr/satellite/
- Cartes France : https://www.cartesfrance.fr/
- Cloud Compare (logiciel SIG, traitement de données LIDAR) : https://www.danielgm.net/cc/
- QGIS (logiciel SIG), traitement de données LIDAR : https://www.qgis.org/fr/site/
- Données brutes de LIDAR de l’IGN France (fichiers LAZ à traiter) : https://diffusion-lidarhd.ign.fr/
- EOS Data Analysis : https://eos.com/fr/products/high-resolution-images/
- EOS Landviewer : https://eos.com/landviewer/?lat=42.71970&lng=1.83840&z=11
- Vues satellites France : https://satellites.pro/carte_de_France
- Vues satellites France en temps réel : https://www.gosur.com/map/?q=vue+satellite+en+temps+r%C3%A9el&lang=fr
- Image Hunter Appolo : https://imagehunter.apollomapping.com/
Données géologiques (BRGM,…)
Le BRGM, au delà des cartes géologiques, renferme de nombreuses publications scientifiques, études et thèses, rapports publics sur le terrain, qui sont des sources précieuses pour nos recherches. Les publications scientifiques du BRGM sont accessibles en ligne, sur la plateforme d’archives ouvertes HAL-BRGM.
- BRGM Infoterre : http://infoterre.brgm.fr/viewer/MainTileForward.do
- BRGM Mineralinfo : https://www.mineralinfo.fr/viewer/MainTileForward.do
- Les archives et publications scientifiques du BRGM : https://brgm.hal.science/
- Les archives des publication de Infoterre du BRGM : https://infoterre.brgm.fr/rechercher/search.htm
- Les données du BRGM sur les rapports publics : https://infoterre.brgm.fr/rechercher/switch.htm?scope=9
- Service de Renseignement minier du BRGM : http://rmelcarto4.brgm.fr/
- Prévention et sécurité minière du BRGM : https://dpsm.brgm.fr/
Toponymie, oronymie, hydronymie
- Règles de toponymies pour l’orpaillage et la prospection minière : http://www.orpaillage.fr/lieux/toponymes.html
Archives orpaillage, lieux aurifères confirmés
- Orpaillage.fr : http://pujol.chez-alice.fr/guppyor/
- Liste de lieux avérés aurifères en France : http://pujol.chez-alice.fr/guppyor/articles.php?lng=fr&pg=74
- Liste de lieux avérés aurifères en France : https://www.prospection-de-loisir.fr/ou-trouver-or-france/
- Goldline Orpaillage – Les 9 rivières et fleuves les plus aurifères en France : https://www.goldlineorpaillage.fr/riviere-auriferes-france-orpaillage/
- Goldline Orpaillage – Lieux, départements & rivières aurifères en France : https://www.goldlineorpaillage.fr/lieux-rivieres-departements-auriferes/
Je complèterai cette liste au fur et à mesure ; si vous avez des références de sites web ou applications à partager, svp faites le moi savoir par email à : vivien.laille@gmail.com.
L’or est un métal lourd et dense
Pour comprendre les lois physiques qui gouvernent la formation de placiers aurifères dans nos rivières, il est essentiel de prendre en compte certaines propriété physiques de l’Or en tant que métal et élément chimique.
Dans ce chapitre, je vais évoquer l’Or métallique, sous la forme de particules visibles, de type paillettes, grains ou pépites.
L’Or est un métal lourd et dense, de densité 9, il a du mal à se déplacer, il a tendance à :
- Se déplacer en ligne droite (le concept de goldline),
- Se déplacer difficilement : l’Or est lent, lourd, fainéant, un vrai Jabba The Hutt, une fois posé il ne bougera plus ; il faudra beaucoup de forces mécaniques pour le déloger et le faire déplacer (crues très importantes par exemple),
- A s’enfoncer par gravité toujours plus profond jusqu’à la limite de l’horizon du bedrock rocheux ou argileux,
- A se faire piéger par les trous, marmites, aspérités, et à s’accumuler dans les rifles, failles, interstices, crevasses dans le bedrock.
- A s’associer avec d’autres éléments métalliques lourds pouvant être présent dans les substrats, c’est le cas par exemple des indicateurs utiles comme les plombs de pêche, le fer anthropique, des hématites et des sables noirs.
En général, la présence dans les substrats ou les concentrés de sables noirs de plombs de pêche ou de chasse, la présence d’objets en fer et de petites hématites sont sans aucun doute les indicateurs le plus fiables.
Le plomb et l’or étant quasi similaires en densité et en poids, si vous trouvez du plomb vous êtes sûr à 98% de trouver des grains et des paillettes d’or au fond du pan.
Empiriquement, l’Or sera présent avec du lourd, entre les très gros bloc, les très gros rochers, plus communément, l’Or est l’ami des objets lourds ; étant lourd lui même, des particules d’Or vont avoir tendance à s’accumuler dans, entre et sous les chaos de gros rochers dans les rivières aurifères.
Il existe 3 effets ou forces physiques pouvant être définis, qui statistiquement contribuent à l’accumulation de l’Or dans certains endroits précis des rivières aurifères, et qui tendent à en facilité la cueillette :
- La gravité : la gravitation, l’une des quatre interactions fondamentales qui régissent l’Univers, est l’interaction physique responsable de l’attraction des corps massifs. Elle se manifeste notamment par l’attraction terrestre qui nous retient au sol, la gravité, qui est responsable de plusieurs manifestations naturelles; les marées, l’orbite des planètes autour du Soleil, la sphéricité de la plupart des corps célestes en sont quelques exemples. D’une manière plus générale, la structure à grande échelle de l’Univers est déterminée par la gravitation. En ce qui concerne l’or, la gravité aura tendance à le faire naturellement se déplacer en profondeur, jusqu’à l’obstacle que présente du bedrock ; il aura aussi tendance à le faire se déplacer en ligne droite.
- La force du courant d’Archimède ou Vortex. Le vortex derrière un obstacle est une turbulence et une dépression qui permettent les dépôts et de trier les matériaux lourds par effet de baisse de pression de l’eau. L’or se retrouve ainsi piégé en amont ou en aval de l’obstacle. Les sédiments s’évacuent progressivement par différence de densités et se font emporter par le courant pour être évacués. La Force du Vortex est créée par 3 facteurs. La vitesse d’écoulement, la hauteur de l’eau et la qualité de l’obstacle.
- L’effet Venturi : L’effet Venturi, du nom du physicien italien Giovanni Battista Venturi, est le nom donné à un phénomène de la dynamique des fluides, selon lequel un fluide en écoulement subit une dépression là où la vitesse d’écoulement augmente, où la section d’écoulement se réduit. Traduit en langage courant d’orpailleur, cela veut dire que l’Or aura tendance à s’accumuler dans les zones de dépression :
- dans les marmites,
- dans les crevasses,
- dans les rifles, les interstices,
- dans les failles,
- en amont et en aval des obstacles (gros rochers…),
- dans les emplacements de méandres intérieurs de rivières.
Ces 3 principes majeurs sont à la base du fonctionnement des rampes de lavage ou sluice en orpaillage.
Ci-dessous : cette vidéo de notre ami prospecteur whex whex illustre et explique parfaitement et simplement les mécanismes de l’Effet Venturi et de l’effet de Vortex.
Chercher et identifier les indices : sables noirs, quartz, fer, plomb, hématites
Tel un enquêteur ou un détective, un bon prospecteur se doit d’être en quête de certains indices fiables directement observables, pouvant tendre à l’encourager à chercher de l’or en privilégiant certains endroits plutôt que d’autres.
Apprendre à lire la rivière, c’est d’abord apprendre à observer les composants de celle-ci, c’est à dire se poser les questions suivantes :
- Est ce que la rivière que je prospecte contient des roches, des affleurements rocheux, des galets, des blocs qui peuvent être des indices dans le cadre de la prospection aurifère ?
- Est ce que les substats lavés et concentrés contiennent des sables noirs ?
- Est ce que j’observe des hématites, des objets en fer, des matériaux lourds ?
Lors de la prospection aurifère, il est essentiel de reconnaître certaines roches et formations géologiques qui peuvent indiquer la présence d’or.
Voici les principaux types de roches et formations associées à des gisements aurifères, que vous devrez apprendre à reconnaître :
1. Quartz filonien (Veines de quartz)
- Les veines de quartz sont l’indice le plus fréquent de la présence d’or. L’or est souvent trouvé en association avec des veines de quartz blanc ou laiteux, qui se sont formées lorsque des fluides hydrothermaux riches en minéraux se sont infiltrés dans des fissures de la roche hôte.
- Ces veines peuvent aussi contenir de la pyrite (sulfure de fer) et d’autres sulfures, qui peuvent indiquer des environnements favorables à la présence d’or.
2. Roches métamorphiques
- Certaines roches métamorphiques comme les schistes verts et les quartzites sont souvent associées à des gisements aurifères. Les schistes verts sont un type de roche métamorphique contenant des minéraux tels que le chlorite, l’actinolite, et l’épidote.
- Dans des zones de métamorphisme de faible à moyenne intensité, l’or peut se concentrer, souvent dans des veines de quartz présentes dans ces roches.
3. Roches volcaniques (laves, tufs, et autres roches pyroclastiques)
- Les roches volcaniques très anciennes, comme les basaltes, les andesites, et les rhyolites, peuvent contenir de l’or, particulièrement dans les régions ayant connu une forte activité hydrothermale.
- Les dépôts aurifères liés aux volcans sont souvent trouvés dans des zones d’anciennes activités volcaniques, où des fluides hydrothermaux ont transporté et concentré l’or dans des fissures et des fractures.
4. Roches sédimentaires carbonatées
- Les roches carbonatées comme le calcaire et la dolomie, lorsqu’elles sont altérées par des fluides hydrothermaux, peuvent devenir un bon hôte pour l’or. Ces roches sont souvent présentes dans des gisements aurifères appelés gisements de type Carlin.
- Dans ces roches, l’or peut être disséminé ou piégé dans les minéraux d’altération.
5. Roches intrusives (granites, diorites, etc.)
- Certaines roches plutoniques, comme les granites, diorites, et tonalites, peuvent être associées à des dépôts d’or. Ces roches intrusives sont souvent présentes près de zones de failles ou de fractures où les fluides hydrothermaux ont circulé.
- Les gisements aurifères dits porphyriques se forment souvent dans des roches intrusives de ce type. L’or se trouve sous forme disséminée dans le granite ou d’autres intrusions granitiques, souvent avec du cuivre et du molybdène.
6. Roches de cisaillement et failles (zones de cisaillement aurifères)
- Les zones de cisaillement et de failles sont des indices clés, car elles servent de conduits pour les fluides hydrothermaux. Ces zones se présentent souvent sous forme de brèches, de roches broyées, ou de mylonites.
- Dans ces zones, l’or se concentre souvent dans les fractures, associé à des minéraux comme la pyrite, la chalcopyrite, et d’autres sulfures.
7. Roches altérées (régions d’altération hydrothermale)
- L’altération hydrothermale des roches, comme le développement de l’argilisation, silicification, hématisation, et chloritisation, est souvent un bon indice. Ces transformations résultent du passage de fluides riches en minéraux, qui peuvent aussi transporter de l’or.
- Les signes d’altération peuvent inclure des changements de couleur (par exemple, rougeâtre à cause de l’oxydation du fer) et des textures altérées autour des veines de quartz.
8. Présence de minéraux indicateurs
- La pyrite (sulfure de fer) est couramment associée à l’or. D’autres sulfures comme la chalcopyrite (sulfure de cuivre et de fer), l’arsénopyrite (sulfure d’arsenic et de fer), la galène (sulfure de plomb) et la sphalérite (sulfure de zinc) peuvent aussi être des indicateurs.
- La magnétite et l’hématite peuvent également être des indices, car elles témoignent souvent de la présence d’environnements hydrothermaux favorables à la formation de dépôts aurifères.
Résumé des indicateurs à rechercher :
- Veines de quartz dans des fractures, souvent avec des sulfures.
- Roches métamorphiques comme les schistes verts et les quartzites.
- Roches volcaniques anciennes (basaltes, andésites) avec des signes d’altération hydrothermale.
- Roches carbonatées (calcaires) altérées hydrothermalement.
- Roches intrusives avec des sulfures disséminés.
- Zones de cisaillement et failles marquées par des fractures remplies de minéraux.
- Signes d’altération hydrothermale (silicification, argilisation).
- Minéraux indicateurs (pyrite, chalcopyrite, arsénopyrite, magnétite).
Ces indicateurs géologiques et minéralogiques sont essentiels pour identifier des zones potentiellement aurifères en prospection.
A vous d’apprendre à identifier ces types de roches, d’exercer votre oeil et votre sens de l’observation, d’apprendre à les reconnaître… de développer votre curiosité et votre culture scientifique… Vous devrez vous éduquer en géologie et en pétrologie à cet usage. Le but n’étant pas de devenir un géologue expert, mais de connaître les bonnes bases.
Cela prend du temps, et demande un effort supplmentaire, mais la somme de ces connaissances accumulées vous seront très utiles dans la cadre de vos futures prospections aurifères…
“Vous voyez, mais vous n’observez pas.“ – Sherlock Holmes – Sir Arthur Conan Doyle
Voici quelques indices utiles et faciles à reconnaître, dans le cadre de la prospection aurifère :
Les sables noirs
Les concentrés de sables noirs aurifères, obtenus après le lavage au pan (battée ou pan américain), contiennent plusieurs types de minéraux lourds, parmi lesquels l’or est recherché.
Pour trouver des grains et des paillettes d’Or, il faut trouver et suivre les sables noirs,
MAIS, l’Or est capricieux et subtile, ce n’est pas parce qu’il y a des sables noirs qu’il y a systématiquement des particules d’Or… cependant, nous avons plus de chances et de probabilités de trouver de l’Or dans des sables noirs, en tant que prospecteurs.
D’expérience, il m’est déjà arrivé de trouver d’importantes quantités de sables noirs et pas d’Or du tout, et inversement, très peu de sable noirs (existant toutefois au fon du pan), associés à la présence des grains ou paillettes d’Or.
Dans tous les cas, la présence de sables noir est un observation qui tend à confirmer et à augmenter la possibilité d’existence d’Or dans les substrats ou les sables aurifères.
Ces minéraux sont plus denses que les matériaux communs (comme le sable ou l’argile), ce qui leur permet de se concentrer au fond de la battée.
Voici la composition typique et détaillée des sables noirs aurifères, vous devrez apprendre à les identifier et à les reconnaître :
- Or (Au) :
- Se présente sous forme de paillettes, de grains ou parfois de pépites.
- C’est le minéral recherché dans les sables noirs aurifères.
- Magnétite (Fe₃O₄) :
- Minéral noir très dense et magnétique.
- Fréquemment présent dans les sables noirs ; il est facilement séparé par un aimant.
- Hématite (Fe₂O₃) :
- Un autre minéral de fer noir ou rougeâtre.
- Non magnétique, mais dense et souvent présent en grande quantité.
- Ilménite (FeTiO₃) :
- Minéral noir contenant du fer et du titane.
- Souvent présent dans les sables noirs ; peut être faiblement magnétique.
- Rutile (TiO₂) :
- Un minéral de titane, généralement brun rougeâtre ou noir.
- Dense, mais non magnétique.
- Zircon (ZrSiO₄) :
- Minéral généralement brun ou jaune, très dense.
- Souvent présent dans les sables lourds ; utilisé pour dater les roches.
- Grenat (Groupe des grenats) :
- Minéral de couleur rouge à brunâtre.
- Dense et durable, souvent trouvé dans les sables aurifères.
- Pyrite (FeS₂) :
- Appelée « l’or des fous » à cause de sa couleur dorée, mais elle est moins dense que l’or.
- Peut se trouver dans les sables noirs, bien qu’elle soit plus légère que d’autres minéraux.
- Cassitérite (SnO₂) :
- Minéral d’étain brun ou noir.
- Dense et durable ; parfois présent dans les concentrés.
- Monazite (Groupe des monazites, contenant des terres rares) :
- Minéral jaune brunâtre à rougeâtre, dense.
- Contient des éléments de terres rares, comme le thorium et le lanthane.
- Wolframite ((Fe,Mn)WO₄) :
- Un minéral contenant du tungstène.
- Dense, de couleur noire ou brunâtre.
- Chromite (FeCr₂O₄) :
- Un minéral de chrome, noir et dense.
- Parfois présent dans les sables lourds.
- Platine (Pt) (rare, mais possible) :
- Peut se présenter sous forme de grains ou de pépites dans certains dépôts alluviaux.
- Dense et souvent retrouvé avec de l’or dans les sables aurifères.
- Sphalérite (ZnS) :
- Un minéral de zinc pouvant avoir une couleur noire, brune ou jaune.
- Moins commun mais peut se retrouver dans certains sables aurifères.
Ces minéraux se retrouvent dans les concentrés de sables noirs car ils sont tous plus denses que les matériaux plus légers, comme le quartz et les feldspaths, qui sont éliminés lors du lavage au pan. Le but du processus est de concentrer les minéraux lourds, dont l’or, en éliminant les minéraux plus légers.
En parlant des sables noirs, justement, j’y viens : apprendre à identifier les minéraux et les cristaux composant les sables noirs au microscope vous permettra d’obtenir des informations très précieuses sur l’environnement géologique immédiat (à proximité ou en amont de la zone de l’échantillon), et d’apprendre à différencier les caractéristiques minéralogies de chaque rivières ou cours d’eau.
Ces informations sont aussi importantes que les formes de l’or de vos trouvailles.
Le livre de référence devenu introuvable et rare, en ce qui concerne le classement et la définitions des minéraux composant les sables noirs, c’est l’ouvrage incontournable de Pierre DEVISMES, intitulé Atlas photographique des minéraux d’alluvions, des mémoires du BRGM datant de 1978. Cela fait plusieurs années que je le recherche en version papier, pour l’acheter, mais je n’arrive pas à le trouver.
Pour le partage du savoir et de la connaissance, comme il est introuvable, et que vous le cherchez tous désespérément, voici exceptionnellement la version en PDF, cet ouvrage qui mérite particulièrement d’être republié et réédité :
Telles des empreintes digitales, chaque rivière possède un concentré de sables noirs unique qui lui est propre, et qui est différent d’une autre rivière.
Ce résultat est confirmé par l’observation, tout simplement parce que les gisements, affleurements, roches et galets charriés par les rivières varient en fonction de ce qui est présent en amont dans les montagnes, et de l’influence de la somme de tous les affleurement, roches que traversent les rivières.
C’est la raison pour laquelle, l’observation au microscope des concentrés de sables noirs, rélèvent des informations essentielles sur la nature et la composition de l’environnement géologique et pétrologique des roches traversées par les rivières. Il ne faut surtout pas négliger cela dans le cadre de vos prospections aurifères.
Les sables noirs étant riche en fer, c’est un atout indéniable pour les chercheurs d’Or et cette propriété physique peut être mise à profit dans le cadre de recherches aurifères.
Armé d’un detecteur de sables noir, qui peut-être un simple aimant, le prospecteur peut ainsi détecter et trouver des riches dépôts de sables noirs en certains endroits de la rivière, dans lesquels ils se sont concentrés et accumulés naturellement.
Ce procédé augmente les chances de succès lors de prospections aurifères.
Cette astuce fonctionne aussi bien pour les sables de rivières que pour les sables des plages des littoraux océaniques ; cela fonctionne beaucoup mieux sur des sables très sec que sur des sables mouillés ou humides.
Ci-dessous : je démontre dans cette vidéo comment trouver des sables noirs avec un détecteurs de sables noirs, composé d’aimants néodymes, à même le sol. Je peux alors focaliser mes recherches dans les substrats de ces sables aurifères et faire mes prélèvements d’échantillons pour les laver au pan.
Je vous propose de lire cet article pour apprendre comment vous fabriquer un détecteur de sables noirs dans le cadre de votre prospection aurifère :
Le quartz
Le quartz est un minéral du groupe des silicates, sous-groupe des tectosilicates, composé de dioxyde de silicium, ou silice, de formule chimique SiO2, avec des traces de différents éléments tels que Al, Li, B, Fe, Mg, Ca, Ti, Rb, Na, OH.
Il se présente sous la forme ou bien de grands cristaux incolores, colorés ou fumés, ou bien de cristaux microscopiques d’aspect translucide.
Constituant 12 % (en masse) de la lithosphère, le quartz est le minéral le plus commun (l’oxygène et le silicium sont respectivement les premier et deuxième constituants, par ordre d’importance, de la lithosphère) ; c’est un composant important du granite, dont il remplit les espaces résiduels, et des roches métamorphiques granitiques (gneiss, quartzite) et sédimentaires (sable, grès).
Lire ici plus d’informations sur le quartz : https://fr.wikipedia.org/wiki/Quartz_(min%C3%A9ral)
Pourquoi il y a de l’Or dans le quartz ?
L’or se trouve souvent dans des filons de quartz parce que ces deux éléments sont transportés ensemble et déposés sous terre par des fluides hydrothermaux. Voici comment cela se produit :
- Formation des fluides hydrothermaux : Lorsque des roches profondes dans la croûte terrestre sont chauffées, elles libèrent des fluides chauds riches en divers éléments dissous, y compris le silicium, l’or, le fer, l’argent, le cuivre, et d’autres métaux. Ces fluides hydrothermaux sont sous haute pression et température, ce qui leur permet de dissoudre des métaux et d’autres minéraux.
- Migration des fluides : Les fluides hydrothermaux circulent le long de fractures, de failles, ou de fissures dans la roche. Ces fractures créent des chemins pour les fluides chargés de minéraux, et ils migrent vers des zones de moindre pression et température. Ils peuvent voyager et parcourir de très longues distances dans les sous-sols terrestres sous la forme de composés ou complexes chimiques inoniques. Les variations des conditions physico-chimiques de l’environnement (variations de températures, variation de pression, variations de pH, milieu acides ou alcalin), vont avoir tendance à faire précipiter les métaux et à créer des dépôts dans les filons de quartz.
- Dépôt des minéraux : Au fur et à mesure que les fluides hydrothermaux montent et refroidissent, les minéraux qu’ils contiennent commencent à se déposer. Le quartz, qui est composé de silice, se cristallise en premier à mesure que le fluide refroidit. Ensuite, lorsque la température baisse davantage, des métaux comme l’or précipitent aussi, se retrouvant souvent piégés dans le quartz qui se cristallise autour d’eux.
- Association entre l’or et le quartz : Le quartz agit comme une matrice pour l’or et d’autres minéraux précieux. Parfois, l’or se retrouve dans des veines de quartz massives, souvent sous forme de petites particules ou de pépites piégées dans la roche de quartz.
- Facteurs favorables : Les zones géologiques ayant connu une forte activité tectonique, comme les zones de subduction ou les régions volcaniques, favorisent la formation de ces systèmes hydrothermaux et donc des filons de quartz contenant de l’or.
Ces conditions expliquent pourquoi, dans certaines régions, on trouve de l’or piégé dans les filons de quartz.
Il est important de noter que plus le quartz est impur, oxydé, doté d’inclusions minéralisées et métalifères, d’oxydes métalliques, plus il y aura une probabilité qu’il contient en son sein des particules d’or ou des complexes chimiques aurifères.
Un quartz très blanc, en général est stérile, par contre les quartz colorés, fumés, ocres, rouges, bruns, noirs, sont dotés d’impureté minéralisées et d’oydes ou de sulfures métalliques de fer, cuivre, zinc, plomb, d’argent et d’or.
Ce sont les processus exogènes et l’érosion qui vont au fil du temps décomposer et dégrader le quartz, et avoir tendance à libérer dans la Nature les éléments métalliques et l’Or présent de manière visible ou invisible in-situ.
Ci-dessous : voici comment se présente une veine de quartz minéralisé pour un observateur. Il est possible de considérer que ces filons ou veines de quartz peuvent être une source ou le point d’origine d’Or sur un site de prospection aurifère. L’érosion et les éléments exogènes vont libérer l’Or dans l’environnement extérieur. C’est un cas simple et commun, mais concrêtement, pour être le plus complet et réaliste possible, l’Or peut aussi provenir aussi de gisements métallifères sulfurés (pyrite, blende, galène, chalcopyrite,arséno-pyrite…).
Les éléments exogènes sont les agents et processus perpétuels qui agissent à la surface de la Terre et qui sont responsables de l’altération, de l’érosion, du transport, et du dépôt des matériaux. Ils façonnent le paysage par des processus issus de sources externes, en contraste avec les forces endogènes qui proviennent de l’intérieur de la Terre (comme les mouvements tectoniques et le volcanisme). Voici les principaux éléments exogènes :
- L’eau :
- Précipitations : Pluie, neige, grêle, qui provoquent l’érosion des sols.
- Rivières et fleuves : Ils façonnent le paysage en érodant et transportant des sédiments.
- Glaciers : L’érosion glaciaire sculpte les vallées et transporte des matériaux rocheux sur de grandes distances.
- Eaux souterraines : Elles peuvent dissoudre les roches (surtout calcaires) et former des grottes et des cavernes.
- Vent (Érosion éolienne) :
- Responsable du transport et de l’érosion des particules dans les régions arides et désertiques.
- Peut former des dunes et d’autres formations géologiques par accumulation de sable et de poussières.
- Température (Altération thermique) :
- Gel et dégel : Dans les régions froides, les cycles de gel et de dégel provoquent la fissuration des roches.
- Chocs thermiques : Dans les déserts, la différence de température entre le jour et la nuit entraîne la fragmentation des roches.
- Organismes vivants :
- Végétation : Les racines des plantes et des arbres contribuent à l’altération des roches.
- Animaux : Certains animaux fouisseurs décomposent le sol et facilitent l’érosion.
- Activités humaines : L’agriculture, la construction, et les exploitations minières modifient les paysages et accélèrent l’érosion.
- Gravité :
- Éboulements et glissements de terrain : La gravité cause la chute des roches et le déplacement de matériaux en pente.
- Coulées de débris : La gravité contribue aux coulées de boue et autres mouvements de masses.
- Atmosphère :
- Altération chimique : Les gaz atmosphériques comme l’oxygène et le dioxyde de carbone interagissent avec les minéraux et provoquent leur altération chimique (par exemple, l’oxydation).
- Pluies acides : Accélèrent l’altération des roches et des bâtiments.
Ces éléments exogènes, en interagissant, transforment les paysages par l’altération, le transport, et le dépôt des sédiments, participant ainsi au cycle géologique.
Ci-dessous : un bel exemple de morceaux de quartz très minéralisé très oxydé, avec des oxydes de fer.
Ci-dessous : des exemples de galets roulés de quartz, de différentes couleurs, tels qu’il est possible d’en trouver sur les plages de certaines rivières aurifères.
Le fer
Le fer est un métal lourd et pesant, dont la densité est comparable à celui de l’Or, il est donc un ami de l’or. Suivre le fer augmentera vos chances de trouver des grains et des paillettes d’or.
Les activités anthopiques et l’expansion des humains partout sur notre planète ont pour conséquence la présence de bon nombres et quantités d’objets en fer rouillés et oxydés en tout genre et en toutes tailles, dans presque toutes les rivières en France, en Europe et un peu partout dans le monde d’ailleurs.
En tant que tel, c’est de la pollution, et je souhaite rappeler que les prospecteurs et chercheurs d’or doivent ramasser les déchêts et les objets qui n’ont rien à faire dans nos rivières.
Parfois, très souvent d’ailleurs, lorsque je vois des objets en fer rouillés déposés sur certaines zones de la plage d’une rivière, je tente le coup et de procède au lavage d’échantillons de substrats aurifères, 2 ou 3 pans pour vérifier la présence de grains et de paillettes d’Or, et très souvent, j’en trouve.
La présence visible de fer anthopiques rouillés dans certains dépôts alluvionnaires, tend statistiquement à augmenter vos chances de trouver de l’Or.
Le plomb
Comme le fer, le plomb est très lourd et très dense, d’ailleurs ce métal a une densité identique à celui de l’Or.
Le plomb et l’Or ont une très forte affinité et le plomb est un excellent indicateur pour déceler et confirmer la présence d’Or dans le cadre de prospections aurifères.
Dans les montagnes avec la présence de gisements métallifères de sulfure de plomb argentifère, la galène, toutes les eaux pluviales, fluviables, souterraines qui traversent ces gisements ou affleurement contiennent naturellement du plomb sous la forme de complexes chimiques ionique ou bien de patricules plus ou moins grosses de minerai.
Avec en France en moyenne 1.5 millions de pêcheurs et 1 million de chasseurs, au delà de leurs indéniables poids électoral, il ne fait nul doute que la somme de leurs activités accumulées depuis des décénnies, a eu pour conséquence la présence et l’augmentation des boules de plomb de chasse et de pêche dans la Nature, y compris dans nos rivières, la mer, les océans.
Les prospecteurs d’or et orpailleurs sont aux premières loges pour constater la présence de plomb dans nos cours d’eau, puisque nous en trouvons beaucoup et parfois en grandes quantités dans les concentrés de sables noirs, lors des processus de lavages et de concentration des substrats aurifères à la batée ou au pan américain.
Le plomb est un puissant polluant anthropique lent et toxique altérant la bonne qualité des eaux et des sols, pendant de très longues durées ; et aussi, je souhaite rappeler que en tant que ambassadeurs de la qualité de nos rivières, nous devons, nous les prospecteurs, le ramasser et dépolluer dans le meilleur des cas si nous en trouvons.
La puissante toxicité du plomb conduit à des mortalités massives d’espèces, mais elle a aussi des effets moins visibles : une eutrophisation des milieux, des effets toxiques à plus ou moins long terme, des maladies ou des perturbations endocriniennes. Chez les humains, le plomb engendre la maladie du saturnisme.
Le plomb endommage le système nerveux et peut entraîner des problèmes reproductifs.
C’est d’autant plus un problème de santé publique parce que le plomb se solubilise assez facilement dans l’eau, et il peut se retrouver dans les eaux de nos robinets et dans la consommation courante…
Au fond du pan, dans les concentrés de sables noirs, les morceaux de plomb de pêche oxydés sont de couleurs gris ou blanc, d’aspect mat, rarement brillant. Ils peuvent être sphériques ou être applati parce que le plomb est un métal malléable, il se plie facilement. Il arrive parfois de trouver des sphères de plomb avec le fil de pêche évidemment.
Ci-dessous : dans ce concentré de sables noirs de très bonne qualité obtenu après lavage de substrats aurifères dans un pan américain, au milieu de boules de plombs de pêche, je trouve 2 magnifiques grains d’or. C’est la preuve par l’observation que l’Or et le plomb ont une très forte affinité. Le plomb est l’ami de l’Or, et si vous trouvez du plomb de chasse ou de pêche dans vos pan, vous avez 98% de chance de trouver des grains ou des paillettes d’Or.
La présence visible d’objets en plomb dans certains dépôts alluvionnaires, tend statistiquement à augmenter vos chances de trouver de l’Or.
Les hématites
L’hématite appartient au groupe minéral corindon-hématite. C’est aussi un excellent indice pour chercher de l’or en prospection aurifère.
Ce minéral est dense et lourd, et possède un poids, une densité qui se rapproche de celui de l’Or, ce qui implique qu’ils sont souvent associés et ont une très forte affinité, y compris avec les objets en fer rouillés anthropiques et les plombs de pêche.
L’hématite est une espèce minérale composée d’oxyde de fer(III) de formule Fe2O3 avec des traces de titane Ti, d’aluminium Al, de manganèse Mn et d’eau H2O.
Ils peuvent parfois être attité par un aimant, en fonction de la concentration en fer.
Si la couleur de l’hématite est principalement noire ou grise argentée, celle-ci peut parfois tirer sur des teintes brunes-orange ou rouge.
Son existence est rapportée par Pline l’Ancien dès 77. Le nom de l’hématite est emprunté au latin haematites, lui-même emprunté du grec αἱματίτης, dérivé de αἷμα qui signifie « sang ». La poudre d’hématite était d’ailleurs utilisée comme pigment rouge.
Ci-dessous : des exemples d’hématites de différentes tailles et couleurs, telles qu’il est possible d’en trouver dans nos rivières. Il peu avoir des formes, des aspects et de dimensions très variables, comme nous pouvons le constater.
Ci-dessous : des exemples d’hématites de différentes tailles et couleurs, telles qu’il est possible d’en trouver dans nos rivières.
Je vous invite à poursuivre ce sujet, en lisant cet article ci-dessous, intitulé : Cours d’orpaillage – 3 indices pour trouver de l’or: hématites, objets en fer et les plombs
Ci-dessous : une vidéo d’une expérience que j’ai réalisé récemment, tentant de répondre à la question à savoir s’il y a de l’or dans les hématites ?
Lire l’article : Expérience – Est ce qu’il y a de l’or dans les hématites?
Observer la rivière en crue
Dans la mesure du possible, un bon prospecteur s’arrange toujours pour observer les comportements des rivières pendant les périodes de crues printanières ou des crues estivales lors des orages d’été.
En effet, prendre des photos ou des vidéos des berges permet d’observer les flux de l’eau dans la rivière et au niveau des placier, des bedrocks et des berges ; ce sont des sources d’informations utiles à ne pas négliger.
Quand je dis qu’il faut observer les comportements des évolutions des flux des eaux des rivières en crues, bien sur vous devez prendre vos précautions, et surtout ne pas vous mettre en danger ! Il ne faut prendre aucun risque inconsidéré et rester en sécurité, comme par exemple ne pas s’approcher du bord ou des berges.
En effet, certaines rivières ou cours d’eau peuvent être très puissants en période de crues et être très dangereux ! Certains pièges peuvent être mortels et de nombreuses personnes périssent par bétise, stupidité, malchance ou par entêtement.
Ne vous mettez pas en danger et ne prenez pas de risques inconsidérés.
Le bon outil est le téléphone portable, en mode prise de vue vidéo ; faites des vidéos d’une dizaine de seconde des endroits qui vous intéressent, vous pourrez ainsi les revoir ultérieurement.
Répérez les points suivants :
- La hauteur maximale de l’eau pendant la crue observée,
- La présence de tourbillons, de flux, reflux, par rapport aux berges,
- Comment se comporte le flux de l’eau en crue au niveau des berges ?
- Les zones de grandes vitesses et de ralentissement du flux de l’eau,
- Voir les zones des berges avec le plus de turbulences.
- L’érosion de certaines berges,
- Le déplacement ou le démantellement de placiers aurifères existants.
Observer la vitesse de l’eau et les zones de turbulences
Observer la pente de la rivière et l’écartement des berges
Observer la vitesse de l’eau, la hauteur de l’eau et les zones de turbulences
Raisonner en imaginant ou observant la rivière en crue
Le concept de la goldline : la ligne de l’or
Je vous invite à lire l’article suivant :
Les méandres intérieurs de rivière et les tresses
Les méandres
Les tresses
Chercher et identifier le bedrock rocheux ou d’argile
Chercher et identifier les dépôts d’or des crues sur le bedrock
Chercher et identifier le bedrock de roche ou d’argile
Chercher et identifier les pièges à or dans le bedrock (gold traps)
Les crevasses, failles, rifles et interstices dans le bedrock
Dans les racines et touffes végétales dans/sur le bedrock
Les marmites dans le bedrock
Les obstacles au flux de l’eau
Les obstacles : les gros blocs
Les obstacles : les barrages
Les obstacles : les arbres, souches et arbres couchés
Repérer les chenaux de crues
Les tourbillons d’aspiration
Les « tourbillons bouillants » à la base des chutes d’eau
Les chaos de très gros blocs dans la rivière
Les dépôts de barre et les frayères
Conclusion
À vous maintenant de faire les efforts nécessaires pour chercher et pour explorer, identifier des nouveaux placiers et des nouveaux endroits aurifères.
Ne laissez personne vous dicter votre conduite, seule l’expérimentation et l’échantillonnage des substrats aurifères lavés vous permettront d’avoir l’assurance et la certitude de la présence ou non de grains et de paillettes d’or en certains endroits précis ou configurations de la rivière.
Ce sont les résultats qui comptent.
Méfiez-vous des gens qui disent : là-bas, je n’ai rien trouvé, il n’y a rien !
S’il vous plait, ne demandez pas aux prospecteurs d’or expérimentés des coordonnées GPS de lieux où des spots aurifères, dont les découvertes et les identifications leur ont demandé du temps, de l’opiniâtreté et beaucoup d’énergie et d’efforts, faites vos recherches et vos découvertes par vous-même !
Vous n’ en serez que plus heureux et plus fiers de vos accomplissements !
La découverte de lieux aurifères confirmés demande de la patience, et c’est le fruit de beaucoup d’échecs, c’est la somme des expérimentations et la pertinence des analyses de vos résultats qui feront de vous un chercheur d’or heureux et satisfait.
N’oubliez jamais que l’or est parfois capricieux, et qu’un résultat négatif est aussi important qu’un résultat positif. Il faut surtout chercher à comprendre pourquoi… Comment se fait-il que je trouve de l’or ici, et pas là-bas ?
Je vous souhaite à tous des bonnes recherches et des bonnes cueillettes ! La prospection aurifère est avant tout un sport, une passion, un moyen de vivre des aventures en pleine Nature, et de s’évader ; ne vous mettez pas une pression d’enfer sur vos résultats. Tout cela est un jeu, un hobby.
Les seuls qui s’enrichissent dans la recherche de l’or, ce sont les vendeurs de matériel de prospection et les vendeurs de pelles, ne l’oubliez jamais !
Prenez soin de vous mes amis, et surtout ne lâchez rien ! Vivez pleinement votre passion ! BANZAÏ !
Références externes
Web
Vidéos
Livres
Articles et publications
D’autres vidéos sur l’orpaillage & prospection aurifère
Les vidéos récentes publiées par Goldsnoop sur la chaîne Youtube : https://www.youtube.com/channel/UCME5hv02c0A-CeGRSqw03Bg