Journal de prospectionPlacier alluvionnaire

2 paillettes trouvées dans une gravière réputée aurifère du Couserans

Cette fois-ci, j’ai prospecté sur la base de littérature, textes, indices toponymiques et de données BRGM uniquement ; j’ai lu, suivi, et cherché sur place, pour trouver de l’or fin tout simplement.

L’endroit de la prospection est une gravière, réputée aurifère, et de nombreux textes en parlent ; il y a aussi en amont selon les cartes géologiques, des sources affluentes qui traversent des zones de quartzites, de conglomérats et de breccia.

J’ai voulu tester et vérifier par moi même si il y avait de l’or en ce lieu, dès les 2 premiers pans, les résultats confirment les écrits, il y a de l’or là-bas.

Je ne donnerai pas le nom de cet endroit, car je souhaite épargner les riverains et les locaux de visites trop fréquentes de nouveaux visiteurs ; l’idée est de chercher plus en amont dans l’affluant, j’avais besoin de faire un test.

Auteur: Vivien Laïlle – Vivien.laille@gmail.com – +33(0)695343545

Date de publication: 18 juillet 2019

Mots clefs: gravier, gravière, orpaillage, or, paillettes, paillettes d’or, or alluvionnaire, placier, Ariège, Couserans, France, prospection aurifère, terrasse, rivière, sable noir, Pyrénées, Montagnes ariégeoises

SOMMAIRE:

Introduction

Dans le département de l’Ariège, dans les confins du Pays du Couserans, se pratiquaient encore récemment il y a un siècle ou deux le métier d’orpailleur, cela faisait partie de la tradition et des histoires locale de ces paysages montagneux, c’était aussi un vrai métier ou un complément de ressources pour les paysans locaux à l’époque.

Le savoir-faire des orpailleurs ariégeois était même réputé et exporté dans le monde entier, jusqu’aux USA pendant la grande ruée vers l’or en Californie.

Des générations d’orpailleurs ont laissé des témoignages, des écris, des cartes, des informations sur leurs expériences, et certains endroits sont considérés comme aurifère depuis très longtemps par les prospecteurs.

Pour cette recherche, je suis parti de documents écrits, de livres, de textes essentiellement, articles de journaux aussi, pour trouver un endroit précis à explorer.

Je souhaite simplement vérifier si les écris et les faits correspondent à la réalité, et c’est le cas.

Photo des spécimens

Dans 2 essais de pans, je récupère le concentré le sable noir, une auscultation au microscope me permet de mettre en valeur 2 petites paillettes, fines, mais existantes.

Sous l’oeil du microscope 2 petites paillettes d’or sont isolées dans le mini pan, pour être ensuite placée dans une éprouvette grâce à une pipette.

Je n’ai pas eu le temps de vérifier, pour le moment, si il y en a d’autre dans l’échantillon, que j’ai gardé.

Site de prélèvement

Je me situe au bord d’une gravière, une terrasse de 1 m à 1.5 m d’épaisseur, riche en galets, graviers et sables ; de l’herbe, des racines parsèment le sol.

C’est la première fois que je teste une gravière de ce type et de cet aspect, très riche en gros galets roulés.

Pour cet essais les 2 prélèvements ont été réalisés au pied et sous la gravière. A son niveau le plus fin, il mesure 50 cm environ. La terrasse a l’apparence d’un grand plateau large.

J’ai choisi ce site pour le raisons suivantes:

  • L’endroit est cité dans plusieurs livres et sites web,
  • Les donnée du BRGM montrent que l’origine des sources de la rivière principale et de l’affluant sont issues ou traversent des zones riches en conglomérats, brèches, poudingue, et quartzite.
  • Dans la gravière, il y a des gros galets roulés,
  • Il y a des racines, c’est un milieu humique et avec de la végétation,
  • Pour des raisons étymologiques, sur les cartes, le nom de l’endroit est explicite,
  • Normalement, les terrasses, les gravières sont des endroits potentiellement propices à la concentration d’or, selon les prospecteurs d’or.
  • En ce lieu 1 affluant rejoint la rivière principale à quelques mètres en amont du site de prospection.

Il fallait donc vérifier et chercher en ce lieu.

Je préviens de suite, les 2 trous que vous voyez en bas à droite, ce n’est pas moi qui les ai fait! Le les ai trouvé ainsi, sans doute un orpailleur indélicat qui n’a pas rebouché son trou encore une fois, ce n’est pas du tout discret en plus. J’ai trouve le lieu dans cet état, les gars qui ont fait ça sont des idiots. Rebouchez vos trous, ça prend quelques secondes!

La terrasse est assez plate ou à pente douce, l’accès est très facile.

Matériel utilisé

Pour cette prospection aurifère, j’ai utilisé les outils suivants:

  • 1 pan américain classique propre et lavé,
  • 1 mini pèle,
  • 1 pioche,
  • 1 tamis large,
  • 1 pipette,
  • 1 flacon propre,
  • 1 microscope binoculaire.

Méthodologie

Très simplement, après avoir lavé mon pan, j’ai prélevé sous la gravière à la base la quantité de 2 pans remplis au 2/3, que j’ai lavé, puis j’ai récupéré le concentré de sable noir.

J’ai creusé dans la base de la gravière, sur 30 à 40 cm de profondeur environ.

J’ai ensuite récupéré le sable avec une pipette pour remplir un flacon propre.

Durant ce travail, j’ai malaxé le sable argileux, et bien débourbé les alluvions, j’ai pris mon temps.

J’ai réalisé 2 pans successifs, l’un à la suite de l’autre au même endroit.

Résultats

Le lavage des sables noir a révélé la présence de 2 jolies petites paillettes, cristallisées, très jaune, et très fines.

Le prélèvement ayant été réalisé dans 2 pans remplis au 2/3, c’est le résultat du lavage de cette matière alluvionnaire, composée de graviers, de galets, et de sables.

Vue rapprochée des 2 paillettes d’or trouvées ce jour là dans la gravière, il est petit et fin, mais il existe et il est bien là.

Conclusions

La prospection aurifère demande beaucoup de recherches étymologiques, historiques, archéologiques, la consultation de livres, de documents et de textes parfois très anciens.

Plus vous aurez de données à votre disposition mieux cela sera.

S’inspirer de plusieurs textes et de plusieurs sources d’informations sûres et fiables augmentent les chances de trouver des bons endroits aurifères, dans notre étude les résultats confirment l’authenticité des dires et des écrits.

Les gravières semblent être des endroits propices à la concentration d’or en petits grains ou en paillettes, ils méritent plus d’attention et de recherches futures.

Références

web

  • Pour travailler correctement, il vous faudra aussi des cartes anciennes, pour cela, il faut utiliser le site web Géoportail, qui regroupe différentes cartes. Lien ici: https://www.geoportail.gouv.fr/carte. Le site propose:
    • Cartes d’état major,
    • Cartes IGN récentes,
    • Cartes Cassini,
    • Cartes du cadastre,
    • Cartes géologiques,
    • Photos aériennes,
    • Photos satellites.
* Il y a de l’or ici?

NB. Pour des raisons évidentes de préservation des lieux sauvages et des biotopes, je ne divulguerai pas les localisations précises de mes recherches. Car je tiens à conserver en l’état et à l’abris des curieux, des touristes, des fâcheux, de vénaux ou des mercantiles ces endroits magnifiques et magiques.

Si vous orpaillez, rebouchez vos trous!

Copyrights Vivien Laïlle, Copyright Goldsnoop.com 2019, droits réservés.

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